Guyane : Le directeur de l'institut Pasteur prêt à saisir la justice pour faire retirer les tests Covid imposés aux guyanais en Hexagone

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Guyane : Le directeur de l'institut Pasteur prêt à saisir la justice pour faire retirer les tests Covid imposés aux guyanais en Hexagone

Le docteur Mirdad Kazanji, directeur de l'institut Pasteur de Guyane, s'exprimait à son tour au sujet de la lourdeur des tests Covid réalisés en Hexagone, ciblant particulièrement les voyageurs Guyanais. Le directeur de l'institut Pasteur envisagerait de saisir les instances juridictionnelles.



Le sujet n'en finit pas de faire débat, et de plus en plus de voix s'élèvent, contestant la lourdeur des contrôles Covid imposés aux voyageurs Guyanais. Après le Conseil Scientifique Territorial, la récente prise de position de Patrick Lingibé, avocat et président de la délégation aux Outre-mer de la Conférence des bâtonniers de France, c'est au tour de Mirdad Kazanji, directeur de l'institut Pasteur, de  s'exprimer sur ce point.
Selon lui,  ces mesures sont  stigmatisantes, injustes ou disproportionnées, le Docteur Mirdad Kazanji était au micro de Radio Péyi : « Le fait que l'on demande aux voyageurs de faire un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport d'Orly, qui est moins sensible que les tests PCR réalisés en Guyane 36 heures avant le départ, décrédibilisent nos laboratoires en Guyane ».
Au-delà de cet effet de stigmatisation, c'est aussi une forme d'inutilité qui est évoquée par le directeur de l'institut Pasteur : « Il est urgent aujourd’hui de faire quelque chose parce que ce n'est pas possible que quelqu'un qui est vacciné, qui a fait un test négatif, qu'on lui demande encore avec un contrôle policier, de rester chez lui pendant 10 jours. Cela est scientifiquement, absolument pas crédible ».

De son côté, le sénateur George Patient,  a lui aussi fait savoir son intention de passer par les instances judiciaires. Il s'exprimait à l'issue d'une entrevue avec le Préfet, au micro de Guyane la 1ère :
« Ce contrôle n'existe pas pour les cas Covid de l'Hexagone. C'est ça le deux poids deux mesures, la discrimination qui nous dénonçons. La suite c'est la suite judiciaire, il y a une action qui sera faite, et on verra ce que diront les tribunaux ».

Damien CHAILLOT