En marge du salon professionnel du tourisme Top Resa à Paris, le vice-président de la Collectivité Territoriale de Guyane en charge de l'économie Jean-Luc le West et President du Comité du Tourisme et Christiane Barbe, conseillère territoriale déléguée à l’Agroalimentaire, se sont entretenus avec les responsables de la compagnie Air Guyane. Une rencontre qui avait pour but de remettre à plat la délégation de service public entre la compagnie et la Collectivité territoriale mais aussi évoquer le désenclavement intérieur et régional du territoire.
En avril 2021, la compagnie aérienne a signé une délégation de service public (DSP) pour les cinq prochaines années qui prévoit une rotation de trois à six vols par jour. Après un an de mise en œuvre, cette délégation de service public sur la liaison Maripasoula-Cayenne n'est plus optimale, selon la Collectivité territoriale de Guyane. « Nous allons nous engager à revoir cette DSP parce qu'elle ne semble plus adaptée au marché tel qu'il était. La problématique de la collectivité territoriale que je représentais aujourd'hui, est de dire non seulement que les contraintes commerciales posées par Air Guyane posent véritablement des difficultés. La satisfaction-client sur ses liaisons n'est pas au rendez vous. De plus, disposer de 6 vols par jour ne veut pas forcément dire qu'on répond à la demande. Il faudrait peut-être disposer d'un plus gros avion qui permettrait de transporter davantage de passagers et concentrer les programmes de vols sur des tranches horaires où le besoin est nécessaire. Nous avons évoqué la problématique des prix, les types de taxes et le fonctionnement administratif de cette DSP», a souligné Jean-Luc Le West, le vice-président de la CTG en charge de l'Economie, président du Comité du tourisme. « L'autre volet de cette rencontre a porté sur l'accessibilité du site internet au grand public. Aujourd'hui, le site actuel ne permet pas aux Guyanais et même aux visiteurs qui souhaitent nous visiter, ne permet pas d'accéder à ses services. Si l'on veut faire du développement touristique, l'on doit être en mesure de pouvoir communiquer. J'ai fait part à l'opérateur sur le manque d'incentives sur la vente de leurs billets et sur le programme de vols reste malheureusement trop opaque au grand public».
Lors de cette présence à Paris, la question de l'ouverture des lignes sud-américaines. « La Collectivité Territoriale de Guyane, aussi bien que le comité du tourisme, nous agissons pour permettre le désenclavement de la Guyane, et de pouvoir rayonner sur d'autres pays tel qu'il avait été annoncé, c'est-à-dire une ouverture de ligne sur Paramaribo et une ouverture par la suite, sur Macapa. Aujourd'hui, l'opérateur LAC dit que s'il est possible de positionner leur ATR 42 sur la Guyane sur la liaison Cayenne-Maripasoula, il serait tout à fait possible d'ouvrir. L'engagement sera fait dans les jours à venir. Ainsi, dès la réouverture de la piste principale de Maripasoula, actuellement en travaux, l'ATR-42 reviendrait en Guyane. A partir de la Guyane, on pourrait se poser sur l'aéroport de Sanderi et sur l'aéroport de Macapa».
« Notre motivation est que les liaisons commerciales soient bien établies, bien rétablies, entre l'intérieur de l'intérieur de la Guyane et le littoral, et également la désenclavement de la Guyane par cette ouverture de lignes entre Sandéri et Cayenne et Cayenne- Macapa», a conclu Jean-Luc Le West.