Guyane : La trajectoire 2025 fixée par la Chambre d’agriculture de Guyane

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Guyane : La trajectoire 2025 fixée par la Chambre d’agriculture de Guyane

La Chambre consulaire a signé ce lundi 26 juin 2023, le Contrat d’Objectifs et de Performances (Cop) pour l’agriculture guyanaise, en présence de Thierry Queffelec, le préfet de Guyane et Roger Aron, vice-président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Objectif, définir le cadre de la politique agricole du territoire à l’horizon 2025 pour sa première échéance, et bien au-delà. Interviews réalisées grâce à nos partenaires de Radio Peyi.


Le Cop, présenté par la Chambre d’agriculture de Guyane, est un contrat visant à sécuriser le budget de la Chambre d’agriculture jusqu’en 2025, avec l’objectif de permettre à l’institution de mettre en application les engagements présentés dans ce document, qui fixent une politique agricole en 6 axes majeurs.

Selon Thierry Queffelec, préfet de Guyane, la stratégie est particulièrement favorable au territoire : « Se fier à une stratégie, ce n’est pas écouter les gens, c’est de leur dire « maintenant, il faut aller dans ce sens-là ». Ça va être toutes les nouvelles façons de faire de l’agriculture. Vous savez, on a des protections des frontières, Suriname et Brésil ne travaillent pas de la même façon. On a des terres qui sont vierges, propres, et ce qui nous permet d’être dans des normes européennes. Donc on voit bien que tout ceci se norme. Ce n'est pas facile, mais on accompagne, et on sait que c’est l’avenir de l’agriculture ».
Avant de poursuivre sur les objectifs de long terme du dispositif : « Là, on définit 6 axes sur 3 ans. Ce qui veut dire, arrêtons de penser que le futur, on va le régler aujourd’hui, le futur se réglera, on anticipe l’avenir, mais pour l’instant, on règle des problèmes fonciers, c’est-à-dire la souveraineté alimentaire. On connaît le taux de démographie de la Guyane, qui est exceptionnelle et qui est une véritable chance. En moins de 20 ans, on doit doubler la production et on peut être autonome ».

De son côté, Albert Siong, le président de la Chambre d’agriculture, se montre très satisfait de cette étape, qui permettra à l’institution d’obtenir de nouveaux moyens humains qui manquent cruellement : « Ce contrat d’objectifs et de performance, ça va nous permettre de vraiment accompagner l’installation des jeunes agriculteurs et l’agriculture tout simplement. Jusqu’à maintenant, à la chambre d’agriculture, il nous faut des techniciens spécialisés. Pour pouvoir accompagner, il nous manque ces techniciens spécialisés. Aujourd’hui, les 4 filières de base, ce sont les fruits, légumes, porcs, volailles, et après le bovin. Mais aujourd’hui, en bovin, j’ai des techniciens spécialisés, mais les 4 autres, je n'en ai pas. Avec ce contrat d’objectif, je l’aurais, avec l’accompagnement de la CTG et de l’État. Donc, avec ce contrat d’objectif, j’aurais des moyens humains pour pouvoir répondre et accompagner, surtout la phase installation et suivi ».

Le dispositif se place dans la lignée de la politique agricole désirée par la CTG, selon Roger Aron, 12ème Vp de la CTG chargé de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. « Nous soutenons, car ce contrat d’objectifs, nous le regardons à travers notre ligne directrice en tant que politique, sur l’évolution de l’agriculture en Guyane. Sur cet aspect-là, on peut dire que, comme il y a eu un grand besoin de soutien au niveau personnel, technicité, innovation, pour la chambre d’agriculture, nous estimons que nous allons soutenir financièrement ce besoin-là, à hauteur d’environ 700.000€. Cela veut dire que notre effort est conséquent, et le président Serville à tenu tout particulièrement à arriver à ce montant-là pour que les objectifs soient vraiment atteints ».

Une convention a été signée pour soutenir financièrement la Chambre d’agriculture à hauteur d’un million d’euros (environ 680 000 euros de la CTG / 350 000 euros de l’Etat).

Damien CHAILLOT