Une insécurité en hausse devenue inquiétante, au point de nécessiter une réunion d’urgence à l’appel de la préfecture, en présence des élus, avec le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) des services de l’État, et du préfet, Thierry Queffelec, ce lundi.
La Guyane connaît une vague de criminalité et de violence devenue source d’inquiétude et moteur d’action. Sa démographie et sa situation géographique, avec 52 % de population sous le seuil de pauvreté, les problématiques d’orpaillage illégal, de trafic de cocaïne, ou encore la circulation d’armes à feu, rendent le territoire fragile face aux problématiques d’insécurité.
Devenu l’un des territoires les plus remarqués à l’échelle nationale quant aux faits de violence, il enregistre à ce jour 25 homicides, 691 vols avec violence dont 388 à mains armée, un taux de 1,98 pour 1000 habitants, le 2e plus haut de France. En parallèle, 3078 atteintes à l’intégrité physique sont enregistrées, 1194 coups et blessures volontaires, pour 7622 crimes et délits commis.
Autre fait inquiétant, un taux de circulation d'armes en hausse avec un nouveau et triste record : lors de contrôles sur la voie publique, 80 armes à feu ont été récupérées cette année. Face à cette situation, le préfet réunit élus et services de l’État avec la volonté de demander une vague de renfort d’effectifs pour les forces de l’ordre, pour lutter face à une hausse de la délinquance qui semble inexorable.
Thierry Queffelec, préfet de Guyane, affirme face à ces enjeux, mais se veut rassurant envers la population, au micro de Guyane la 1ère : « Il y a ce qu’il se passe en forêt, ce qu’il se passe dans les drames intra-familiaux, ce qu’il se passe dans la rue. Il faut bien être lucide, que la sociologie de la Guyane c’est ce triptyque-là, il ne faut pas faire des agrégats qui sont parfois politique spectacle, le but ce n’est pas d’inquiéter la population ».
Damien Chaillot