Guyane : la FEDOMG monte au créneau suite à la multiplication des violences sur les sites d'orpaillage

© WWF France

Guyane : la FEDOMG monte au créneau suite à la multiplication des violences sur les sites d'orpaillage

La semaine dernière, deux sites légaux ont été braqués dans l’ouest de la Guyane, au niveau du secteur Paul Isnard. Un cas loin d'être isolé puisque depuis le début de l’année, la FEDOMG (la fédération des opérateurs miniers de Guyane) a recensé quatre braquages. Aujourd’hui, les professionnels du secteur demandent« des réponses fortes face à ces terroristes qui gangrènent le territoire ». Une conférence de presse a été organisée lundi matin. Détails avec notre partenaire de Radio Péyi.

 

Alexandre Brian est le 1er vice-président de la FEDOMG. Selon lui, ces braquages traumatisent les équipes qui travaillent en forêt.  « C'est déjà le quatrième braquage avec prise d'otages dans les mines légales, avec une bande de 5 à 10 personnes armées d'armes de guerre. La raison principale est l'augmentation du cours de l'or qui est passé de 55 euros en début d'année à 70 euros le gramme actuellement. Il s'agit de prise d'otages avec séquestration où l'on oblige les employés à faire les levées d'or, nettoyer l'or. Ce sont des braquages et prises d'otages qui peuvent durer deux à 5 heures. Cela est très traumatisant pour les équipes.»

Face à cette situation où les braquages se produisent sur des sites à moins d'une heure des grandes villes comme Cayenne ou Saint-Laurent du Maroni, le 1er vice-président de la FEDOMG appelle à une réaction urgente de la part de l'Etat. « Nous avons demandé un numéro d'urgence ainsi qu'une force d'intervention pour intervenir rapidement sur nos sites. Dans la procédure d'installation, on n'ira pas sans certaines conditions. Nous souhaitons que l'Etat aille nettoyer les secteurs sur lesquels le secteur va être mis en application pour que l'on intervienne. On demande l'application urgente de ce décret afin de dégager ces orpailleurs clandestins et occuper ces sites».

Selon Alexandre Brian, en moyenne deux garimpeiros meurent chaque semaine en forêt. « Nous allons faire pression sur le Préfet pour avoir des actions à très court terme et adresser une lettre au Ministère de l'Intérieur pour faire part de l'insécurité que  nous vivons en Guyane. Nous attendons des actes forts et rapides, on ne peut pas laisser nos employés travailler sur  site et se faire braquer sur site chaque mois. Il doit avoir une prise de conscience de citoyens guyanais sur ce danger en forêt, que l' Etat intervienne car l'intérieur de la Guyane devient un territoire hors de contrôle», déplore-t-il.