Guyane : «Morpho», Exercice de coopération sanitaire d’ampleur inédite mobilisant les Samu de Paris, de Guadeloupe et de la Martinique

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Guyane : «Morpho», Exercice de coopération sanitaire d’ampleur inédite mobilisant les Samu de Paris, de Guadeloupe et de la Martinique

Du 24 au 30 mai 2023, la Guyane est le centre d’attention d’un vaste exercice inédit de grande ampleur. Dans une simulation de situation de catastrophe sanitaire, des unités de services de soins de l’Hexagone, de la Guadeloupe et de la Martinique, rejoindront ceux de la Guyane, aux côtés d’acteurs publics et privés, dans un vaste exercice de coopération à grande échelle.
 

Opération initiée par le Samu 75 de Paris, avec les étudiants de la faculté de médecine Paris Cité, joint par les Samu 971 (Guadeloupe), 972 (Martinique) et Samu 973 (Guyane), cette immense simulation mettra en scène une cyberattaque informatique ciblant les hôpitaux du territoire, immédiatement suivie d’un accident au Centre Spatial Guyanais (CSG).
Dans ce contexte, un pont aérien avec les Antilles et l’hexagone devra être mis en œuvre avec l’appui d’un appareil de la compagnie Air Caraïbes, envoyé spécialement sur place afin d’organiser une Unité d’Hospitalisation de Transit et d’Évacuation (UHTE), tandis que des renforts des Antilles et de l’Hexagone seront mobilisés, pour un total de près de 500 participants engagés entre Hexagone et Antilles-Guyane. 
Cet exercice inédit par son scénario, sa localisation et son ampleur, a pour objectif de préparer les équipes aux pires des scénarios, et à l’instar des exercices militaires, de permettre aux équipes d’horizons différents de travailler de concert, préparant ainsi le terrain en cas de situation réelle.

Le Professeur Lionel Lamhaut, du Samu de Paris, détaille l’objectif de l’exercice au micro de nos partenaires de Radio Péyi :« Faire de la formation de médecins et d’étudiants paramédicaux, sur de la médecine de catastrophe. Chaque année, il y a des exercices, les années précédentes ont avait par exemple réalisé des exercices d’évacuation de patients dans des trains, et on s’en est resservi pour le Covid. Ces exercices sont l’occasion de tester de nouvelles stratégies qui vont pouvoir être utilisé plus tard, en situation réelle. Donc là le but, c’était de tester une catastrophe sur un département éloigné et isolé, et de savoir comment on pouvait gérer cette catastrophe avec des renforts de la plaque antillaise de proximité et de la métropole pour aider la Guyane. Donc ça va faire intervenir beaucoup de services différents, publics et privés, civils et militaires, santé et secours…. Plus on apprend à communiquer et à travailler ensemble dans des exercices, et plus le jour où on va en avoir besoin en réel, ça sera plus fluide, on se connaîtra, et on saura comment s’activer et travailler ensemble ».

Un exercice unique, et d’une ampleur sans précédent, poursuit Lionel Lamhaut : « C’est un exercice d’une ampleur exceptionnelle. Je ne crois pas qu’on ait fait d’exercice civil, sanitaire pu, d’une aussi grande ampleur et qui va faire travailler autant de services différents sur cette période-là en temps réel. Beaucoup de personnes, Samu, hôpital de Cayenne, agence régionale de santé de Guyane, aéroport, police, gendarmerie, pompiers, centre spatial guyanais, le détachement de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris du CSG… Il y a beaucoup d’acteurs guyanais qui sont impliqués dans cet exercice ».

 

Damien CHAILLOT