Guadeloupe : Plus de 37 000 personnes encore privées d'eau jeudi soir

Guadeloupe : Plus de 37 000 personnes encore privées d'eau jeudi soir

Plus de 37 000 personnes, soit 10% de la population, étaient encore privées d'eau potable jeudi soir en Guadeloupe, selon la préfecture, après des actes de malveillance commis sur le réseau dans la nuit de mardi à mercredi.

« 37 000 personnes (soit 10% de la population) ne sont toujours pas alimentées en eau potable », a indiqué un communiqué du préfet de Guadeloupe, Xavier Lefort. Une enquête pour « vol » a été ouverte mercredi après que du matériel a été dérobé sur un site de pompage, entravant l'alimentation en eau de toute une partie de la Grande-Terre.

Depuis, la réalimentation des foyers est progressive, notamment du fait de baisses de pression sur l'une des plus grosses canalisations de l'archipel qui alimente près de 40% de la population. « Des investigations du Syndicat mixte de gestion des eaux et de l'assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), continuent pour [en] trouver l'origine » a précisé le préfet.

« Demain, 33 palettes d'eau devraient être livrées par le syndicat » et des citernes devraient être remplies sur la commune du Gosier, détaille aussi le communiqué, précisant que, ce jour, 29 palettes ont été acheminées dans certaines communes affectées. Certaines d'entre elles, comme Sainte-Anne et Saint-François, des communes très touristiques, « bénéficieront d'un tour d'eau ce soir et la distribution devrait revenir à la normale dès demain matin », a assuré le préfet.

Ce dernier a décidé de poursuivre ses « réquisitions » d'agents au moins jusqu'à vendredi. « Selon l'évolution des négociations », elles « pourraient continuer ce weekend ». Ces dégradations sur le réseau d'eau interviennent alors qu'une partie des agents du SMGEAG sont en grève depuis fin janvier, pour des revendications portant sur leur complémentaire santé et leur prévoyance.

Si les négociations sont pour l'heure au point mort, une rencontre doit avoir lieu vendredi entre les représentants du personnel et les quatre acteurs de la gouvernance du syndicat (la direction de la régie des eaux, le représentant de l'État, mais aussi ceux de la région et du département, ces derniers étant restés silencieux depuis le début de la crise), a-t-on appris de sources concordantes.

« Afin de prévenir tout risque d'acte de malveillance », les sites dits « sensibles » seront sécurisés pendant la nuit de jeudi à vendredi, a également assuré le préfet dans son communiqué.

Avec AFP