Plus de 4 ans après le vote d’une loi dédiée, c’est ce 7 février 2024 que le gouvernement a publié le décret d’application permettant aux vendeurs autorisés, au sein des communes escales de croisières, de proposer des produits en Duty Free, à l’instar des commerces d’aéroport, mais aussi des voisins des Caraïbes, appliquant déjà ce procédé.
En décembre 2019, à l’aube de la crise sanitaire, le gouvernement adoptait un amendement au projet de loi de finances encadrant la mise en œuvre du duty-free pour les croisiéristes, afin de s’aligner sur d’autres pays, notamment en Caraïbes, et de renforcer ainsi l’attractivité des territoires ultramarins, étapes de croisières. Un amendement défendu alors par la Guadeloupe et la Martinique.
Or, après l’arrivée de la crise liée au Covid et ses impacts majeurs sur les déplacements et le tourisme à l’échelle internationale, le projet était resté à l’état de loi, sans faire l’objet de décret d’application. L’échéance initiale de 2024 a été repoussée à deux reprises, le terme de l’expérimentation étant aujourd’hui fixé à 2027.
Ce 7 février 2024, le gouvernement a finalement publié le décret d'application relatif à l'exécution de la loi, ouvrant la voie aux commerces concernés en Guadeloupe et Martinique à la vente d’un ensemble de produits à prix détaxé, leur permettant ainsi de s’aligner avec les voisins des Caraïbes où la vente en duty-free est l’un des arguments d'attrait pour les passagers des navires de croisière.
En Guadeloupe, les points d'arrivée de croisiéristes de Basse-Terre, Deshaies, Pointe-à-Pitre, Saint-Louis et Terre-de-Haut sont concernés, tandis qu’en Martinique, ce sont les villes de Fort-de-France, Les Anses d'Arlet, Le Marin, Les Trois-Ilets et Saint-Pierre qui bénéficieront du dispositif.
Damien CHAILLOT