EXCLU. Gendarmerie : Emmanuel Macron va annoncer de nouvelles brigades en Guadeloupe, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, entre autres

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EXCLU. Gendarmerie : Emmanuel Macron va annoncer de nouvelles brigades en Guadeloupe, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, entre autres

Le président Emmanuel Macron dévoilera lundi 2 octobre, à Tonneins (Lot-et-Garonne), la carte d’implantation des futures 200 nouvelles brigades de gendarmerie, fixes ou mobiles, dont la mise en place doit s'étaler jusqu'en 2027. Objectif : renforcer l'offre de sécurité dans les territoires. En Outre-mer, les communes de Gourbeyre (Guadeloupe), Bandraboua (Mayotte) et Moindou (Nouvelle-Calédonie), entre autres, devraient accueillir de nouvelles brigades, selon une source élyséenne.

La carte détaillée sera dévoilée lundi par le président de la République et le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin vers 15h, mais Outremers 360 est en mesure de préciser que trois nouvelles brigades au moins seront implantées dans les Outre-mer. En Guadeloupe et à Mayotte, les communes de Gourbeyre et de Bandraboua devraient s’étoffer de deux brigades fixes (environ dix gendarmes), et celle de Moindou en Nouvelle-Calédonie d’une brigade mobile (de 4 à 6 gendarmes).  

La création des 200 nouvelles brigades (il en existe actuellement environ 3500 sur toute la France) répond à une promesse d’Emmanuel Macron effectuée durant sa campagne présidentielle en 2022. Il s’agit de renforcer l’ancrage territorial et par conséquent les liens avec les populations, dont l’attente est très forte, selon l’Elysée. Le déploiement commencera en novembre 2023 et s’étalera jusqu’en 2027 avec les crédits de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), votée en janvier dernier (15 milliards d’euros sur cinq ans). Ce travail est aussi le fruit d’une longue concertation avec les élus locaux, la gendarmerie et les préfets pour une sélection des meilleures implantations.

2144 postes de gendarmes supplémentaires

Au total, l’Élysée envisage entre une et quatre nouvelles brigades par département, couvrant 95% du territoire dans l’Hexagone et les Outre-mer, pour compenser la fermeture de 500 unités entre 2007 et 2016 afin de créer alors des « communautés de brigades » aux résultats mitigés. Les nouvelles unités, répondant à des critères « économiques, démographiques et opérationnels », entraîneront la création de 2144 postes de gendarmes supplémentaires, sur les 8500 effectifs prévus de forces de l'ordre annoncés par le gouvernement d'ici à 2027.

Les objectifs déterminés sont clairs : améliorer la sécurité du quotidien avec une présence de proximité avec des patrouilles et des personnels à pieds, et renforcer le maillage dans « des territoires qui ont connu des grandes fragilités suite à des restructurations, suite à des réaménagements urbains, des territoires qui ont connu aussi des grosses croissances démographiques, qui ont poussé ou qui sont nées », précise l’Élysée. Les brigades seront de deux types : fixes (casernes en dur) ou mobiles sous forme de camions. Ces derniers se déplaceront dans des territoires et des communes qui n'ont pas de gendarmes et ils seront formés de 4 à 6 personnes avec tout l’équipement nécessaire, notamment des terminaux et le matériel de recueil de plaintes nécessitant des moyens numériques et technologiques.

« On peut très bien imaginer que la brigade mobile passe le jeudi dans une commune, le vendredi, dans un autre village. Et là, il y a toute l'offre de service, le prolongement de la brigade fixe qui se passe dans cette commune. Donc ce n'est pas une brigade au rabais, c'est vraiment un complément de la brigade fixe avec la plupart des services qui sont sur place. Nous avons cette logique d’aller vers les gens pour ne pas les laisser isolés chez eux », souligne l’Élysée. Le choix de l’implantation des brigades répond aux besoins opérationnels de la gendarmerie, en termes de suivi de la délinquance, de suivi des cambriolages ou des violences intrafamiliales avec des cartographies qui montrent que certains territoires ont des pics de délinquance et sont mal pris en compte.

PM