Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Gérald Darmanin accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence

© Capture d'écran Télématin

Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Gérald Darmanin accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a accusé jeudi l'Azerbaïdjan d'ingérence en Nouvelle-Calédonie, alors que l'archipel est en proie à des émeutes inédites depuis 1988.

 

Comme on lui demandait si ce pays, prorusse, ainsi que la Russie et la Chine faisaient de l'ingérence en Nouvelle-Calédonie, le ministre a répondu sur France 2: "Sur l'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité", en regrettant "qu'une partie des indépendantistes calédoniens aient fait un deal avec l'Azerbaïdjan".

Mercredi, le gouvernement a aussi interdit en Nouvelle-Calédonie le réseau social chinois TikTok, largement utilisé par les émeutiers, sur fond de craintes de désinformation sur les réseaux sociaux venant de pays étrangers pour attiser les tensions.

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La polémique monte sur l’influence de l'Azerbaïdjan depuis la signature en avril d'un mémorandum de coopération entre le Congrès de Nouvelle-Calédonie et l'Assemblée nationale de l'Azerbaïdjan.

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L'Azerbaïdjan, qui reproche à Paris son soutien à l'Arménie, avait déjà convié à Bakou en juillet 2023 les indépendantistes de Martinique, Guyane, de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française. 

De cette conférence était né le "Groupe d'initiative de Bakou" qui vise à soutenir "les mouvements de libération et anticolonialistes français". 

Dans une déclaration publiée mardi en français par l'Azertac, l'agence d'information d'Etat de l'Azerbaïdjan, le Groupe d’initiative de Bakou a ainsi condamné "l’arrestation des Kanaks et les actes de violence des autorités françaises contre les civils en Nouvelle-Calédonie".

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, a également dénoncé sur Public Sénat "une tentative d'ingérence" de l'Azerbaïdjan "depuis des mois déjà". "Ce ne sont pas les acteurs étrangers qui créent la tension. Là, en l'occurrence, c'est une réforme constitutionnelle, c'est un problème interne. Mais ils se saisissent des problèmes internes pour mettre du sel sur les plaies et pour tendre la situation", a dénoncé la tête de liste des socialistes aux élections européennes du 9 juin.

"Des régimes autoritaires comme la Russie, l'Azerbaïdjan, mais la Chine aussi saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos", a-t-il souligné. 

 

Avec AFP