Double infanticide en Guadeloupe : Les autopsies prévues mercredi et jeudi

L'entrée du domicile dans le quartier Boyer à Sainte-Rose (Rinsy Xieng/RCI Guadeloupe)

Double infanticide en Guadeloupe : Les autopsies prévues mercredi et jeudi

Les corps des deux enfants découverts décapités chez eux à Sainte-Rose, en Guadeloupe, « seront autopsiés » mercredi et jeudi, a indiqué le parquet de Pointe-à-Pitre mardi.

Âgés d'un et quatre ans, les deux enfants ont été retrouvés morts « dans la salle de bain du domicile » par leur père, dans la nuit de lundi à mardi, a précisé Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre, lors d'une conférence de presse.

Leur mère a été interpellée « en déambulation dans les rues de la commune », dans un état psychologique ayant nécessité son hospitalisation « sous contrainte » en psychiatrie, ont déclaré la procureure et le général Christophe Perret, commandant de la gendarmerie de Guadeloupe, lors de la conférence.

« En état de choc », le père, qui travaillait de nuit et a donné l'alerte, a été pris en charge par les secours. Il a également été entendu par les autorités, contrairement à la mère. « Une arme blanche a été retrouvée dans un domicile en très grand désordre », a fait savoir la procureure. Selon les premiers éléments de l'enquête, la famille n'est connue « ni de la justice ni de l'assistance éducative », a précisé la même source.

L'enquête, confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre, « n'en est qu'à ses début », sachant que « toutes les portes restent ouvertes et que nous enquêterons à charge et à décharge », a déclaré Caroline Calbo. Une cellule psychologique a été ouverte dans l'école où l'enfant de quatre ans était scolarisé, a-t-on appris du rectorat. « Le préfet a également activé une cellule médico-psychologique à disposition de tous », selon la procureure.

La nouvelle du drame a déclenché une vive émotion dans l'archipel. Le président du département Guy Losbar a rappelé dans un communiqué « l'importance » de la lutte contre les « violences intrafamiliales ». En Guadeloupe, « 32% des femmes et 23% des hommes » déclarent des faits de violences avant 18 ans « principalement au sein de la famille et de l'entourage proche », selon une enquête de l'Ined publiée en 2021.

Avec AFP