Desserte aérienne : Air Antilles Express autorisée à reprendre ses vols

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Desserte aérienne : Air Antilles Express autorisée à reprendre ses vols

La compagnie Air Antilles Express a repris ses vols après une brève suspension pour des manquements à la sécurité, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Lundi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait annoncé que la flotte de la compagnie desservant les Antilles françaises avait été clouée au sol le 27 août à la suite d'une inspection de l'Organisme pour la sécurité civile (Osac), qui avait constaté huit «non-conformités majeures», en l'espèce des délais non respectés entre deux révisions.
Air Antilles a affirmé que les vérifications de la DGAC n'avaient «révélé aucun manquement, qu'il s'agisse du respect de la réglementation ou de la maintenance de la flotte». «Les réponses apportées à la DGAC par notre compagnie sur l'évolution des procédures qui sont appliquées dans notre département de suivi de la navigabilité ont été considérées conformes à la réglementation en vigueur», a ajouté la compagnie dans un communiqué mercredi soir, en disant avoir repris son activité.

De son côté, la DGAC a indiqué «qu'après les échanges entre la compagnie et l'Osac afin d'identifier les conditions techniques et les actions correctives, la suspension a été levée par l'Osac». «La DGAC a autorisé en conséquent la reprise des vols», a précisé l'administration à l'AFP.
Air Antilles a par ailleurs assuré s'être «toujours efforcée de travailler dans le plus strict respect de la réglementation et avec le plus haut niveau de sécurité pour nos passagers, contrairement aux +fakenews+ qui ont circulé sur certains médias et réseaux sociaux».

Dotée d'une flotte de 11 appareils (ATR-42, ATR-72, DHC-6 Twin Otter), Air Antilles Express est une filiale de la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire), basée en Guyane. Elle dessert les îles des Antilles françaises, Haïti, la République dominicaine, Porto Rico, la Guyane ou encore Miami (Floride, sud-est des Etats-Unis).
Selon la DGAC, l'Osac «avait relevé des non-conformités impactant la sécurité des vols pour les ATR et Twin Otter DHC6 (...) conduisant à remettre en cause la capacité de la compagnie à assurer l'état technique de ces aéronefs».

L'Osac avait donc prononcé le 27 août «la suspension, sur les aspects techniques, des ATR et Twin Otter DHC6. Dans la mesure où cette suspension impactait directement la capacité d'exploitation, la DGAC avait suspendu le certificat de transport aérien de la compagnie pour ces appareils ce qui avait conduit à l'arrêt immédiat des vols», a développé l'administration.
Elle a rappelé que «l'exercice de l'activité de transporteur exercé par les compagnies aériennes est conditionné par la détention de plusieurs autorisations ou agréments dont deux dans le domaine technique de la sécurité aérienne».

Le premier, «le certificat de transporteur aérien (...) s'intéresse aux conditions opérationnelles d'exploitation (exemple : formation des pilotes, conditions de réalisation des vols...)» et est surveillé par la DGAC. Le deuxième, «le certificat attestant de la capacité de l'opérateur à maintenir ses avions dans un état technique acceptable (on parle de navigabilité)», est surveillé par l'Osac, un organisme privé qui est «habilité à exercer cette surveillance au nom du ministre des Transports».
 


 

Avec AFP