Alors que, dans un communiqué, l’Iguacanne et Gardel annoncent le lancement de la coupe de la canne dès ce lundi (18 mars) sur le continent et le 4 avril, à Marie-Galante. Le collectif des planteurs mobilisés, assure, de son côté, que la canne ne sera pas coupée. Détails avec notre partenaire RCI Guadeloupe.
L’Iguacanne et Gardel, dans deux communiqués distincts, annoncent, ce vendredi, le lancement de la campagne sucrière. Deux dates sont annoncées : le 18 mars pour le continent et le 4 avril pour Marie-Galante.
« La convention canne signée en 2023 a consacré une augmentation sans précédent de 30% de la rémunération à la tonne de canne pour le planteur, effort porté conjointement par la sucrerie Gardel, par les collectivités et l’Etat, portant celle-ci à 109 € la tonne en Guadeloupe continentale », indique l’Iguacanne.
Cette décision de démarrage de la campagne sucrière a été prise et annoncée alors qu’une réunion était organisée à l’initiative de la Chambre d’Agriculture cet après-midi, durant laquelle, l’usinier et l’Iguacanne notamment, ont brillé par leur absence.
Une situation qui pose problème à Patrick Sellin, le Président de la Chambre Consulaire, pris entre deux feux. «J’ai vu trois courriers de défection. Si j’ai organisé cette réunion aujourd’hui, c’est bien pour que chacun puisse entrer dans le fond. Vu le nombre de planteurs présents, c’est qu’il y a véritablement une souffrance. L’idée, c’est qu’on puisse étudier leurs propositions et y apporter des solutions»
Les planteurs restent déterminés
Gardel lance la campagne mais les planteurs ne l’entendent pas de cette oreille. Le collectif annonce que la canne ne sera pas coupée.
Le problème, c’est que les professionnels déclarent représenter plus de la moitié de la superficie de la sole cannière. Combien de temps durera la campagne dans ce contexte ? Difficile de répondre à cette question aujourd’hui.
Pour Roméo Meynard, du Collectif des Planteurs, l’absence ce jour à la réunion, de l’usinier, est « un mépris ». Il rappelle, une nouvelle fois, que les planteurs « ne gagnent pas d’argent aujourd’hui ». Leur principale revendication reste la même : un prix plancher d’achat de la tonne de canne à 120 euros, sans condition de richesse saccharine, et fixé sur trois ans.
Interrogé en direct sur RCI ce vendredi soir, Nicolas Philippot, le directeur général délégué de Gardel assure, pour sa part, que « l’heure n’est plus à la polémique » et que « les planteurs qui veulent couper sont très nombreux ».
Par David Camatchy pour RCI