Après la transition énergétique en 2023, la Fedom s’intéresse au bâtiment et au logement Outre-mer pour 2024

Un lotissement en Guadeloupe ©SIG

Après la transition énergétique en 2023, la Fedom s’intéresse au bâtiment et au logement Outre-mer pour 2024

En 2023, la Fedom a organisé une série de séminaire sur les entreprises ultramarines et la transition énergétique, dans chacun des territoires Outre-mer. Cette année, la Fédération s’intéressera au bâtiment et au logement.

« En 2023, nous avons partagé des diagnostics approfondis sur la transition énergétique, puis formulé des propositions concrètes, pour certaines reprises par le Gouvernement » rappelle Hervé Mariton, président de la Fedom. « En 2024, nous travaillerons particulièrement sur les enjeux de la filière du bâtiment, du logement, avec les acteurs locaux et pour encourager à de nouvelles orientations nationales pertinentes dans nos Outre-mer ».

« À la fois tributaires des orientations politiques et véritables chevilles ouvrières de toute ambition en la matière, les entreprises apparaissent comme un maillon essentiel de la filière du logement outre-mer, de la production à la réhabilitation », constate la Fedom dans son point d’information hebdomadaire. « Par son poids dans le PIB (environ 10 % en moyenne) et l’emploi outre-mer, le secteur du BTP et de la construction est en effet un contributeur essentiel au développement économique de nos territoires, il est aussi un acteur incontournable de la transition écologique ».

Soulignant « de nombreuses difficultés, liées en partie à la crise du logement outre-mer » sur certains territoires et depuis quelques années déjà, la Fedom « signataire du PLOM 2, en relais et avec l’appui de ses organisations membres et de ses partenaires, lance un cycle de séminaires sur le rôle des entreprises dans les politiques de logement outre-mer », « afin de faire pleinement entendre la voix des acteurs économiques dans les débats à venir de l’année 2024 ».

« Chaque séminaire sera l’occasion pour les entreprises, l’État, ses opérateurs et les collectivités territoriales, de partager leurs attentes respectives, d’identifier les points de blocage et les réponses opérationnelles à y apporter, notamment dans ce qui relève de la responsabilité des acteurs nationaux, en particulier parmi les pouvoirs publics » poursuit encore la Fedom.

Les échanges seront ainsi structurés autour de trois temps. D’une part, le constat : « Se loger : quels besoins pour les habitants, quel rôle pour les entreprises ? ». Ensuite, la réglementation : « Construire : quels atouts, quels produits et quelles règles de l’art adaptées au territoire ? ». Et enfin le financement : « Financer le logement, les défis d’un modèle à renouveler ».

Si la Fedom rappelle les « contraintes structurelles fortes », notamment « l’insularité, l’éloignement, l’évolution démographique, les micro-marchés, les restrictions bancaires, ou encore l’inadaptation des normes d’aménagement et de construction » qui « se traduisent par des surcoûts de production et d’entretien des logements », la Fédération souligne l’innovation dont font preuve les territoires. « Exposés à l’ensemble des risques naturels majeurs, ils sont en première ligne de la construction durable et affichent un important dynamisme dans l’innovation et la recherche de techniques ou de matériaux climato-résilients ».

Le premier séminaire aura lieu en Martinique, le 11 janvier. La Fedom donne ensuite rendez-vous à Mayotte, le 31 janvier, puis à La Réunion, le 7 février. Suivront la Guadeloupe, Saint-Martin, la Guyane, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Saint-Pierre et Miquelon en webinaire. « En matière de logement, il faut rompre avec la « méthode descendante » qui a prévalu jusqu’ici, au profit d’une approche davantage territorialisée et concertée » estime la Fedom.