Nouvelle-Calédonie : Restaurer les bassins de captage d’eau grâce au projet Protège de la CPS

Nouvelle-Calédonie : Restaurer les bassins de captage d’eau grâce au projet Protège de la CPS

© Calédonia

L’approvisionnement en eau potable en Nouvelle-Calédonie est principalement assuré par des captages d’eau issue de bassins-versants. Or, l’érosion des sols et l’activité humaine menacent aujourd’hui cette ressource précieuse. La Communauté du Pacifique (CPS) s’engage pour garantir la pérennité des bassins et l’approvisionnement en eau, grâce à son projet Protège. Un reportage de notre partenaire Caledonia.nc.

Érosion des sols, activité humaine ou encore espèces envahissantes, l’atteinte aux bassins et aux captages d’eau est multifactorielle, mais ne saurait être ignoré, quand on sait que 80% de l’approvisionnement en eau potable est issue de captages de surfaces plutôt que de nappes phréatiques. Trois communes du territoire bénéficieront de la campagne, Dumbéa, Houaïlou et Touho.

Parmi les sites visés par la campagne, le barrage de Dumbéa, approvisionné par la Montagne des Sources, est une réserve fournissant l’eau à un peu plus d’un tiers des habitants de Nouvelle-Calédonie. En quarante ans, celui-ci a perdu 40% de capacité de stockage d’eau en raison de l’érosion, du fait d’anciennes exploitations minières, ou encore l’impact de plusieurs incendies.
Si les sources sont souvent très difficiles d’accès, engendrant des coûts d’entretiens colossaux, plusieurs méthodes novatrices seront mises en œuvre afin de pallier ces difficultés.
Évoqué par la WWF, en charge des opérations pour la commune de Dumbéa, une méthode de retenue de terre par des barrages “vivant”, utilisant les racines de plantes pour limiter le phénomène d’érosion, en aidant leur développement par des largages de semis et d’engrais grâce à l’utilisation de drones.

À Touho, un travail amorcé depuis plusieurs années vise à replanter des arbres, reboiser la vallée du Vieux-Touho soumise à la pression d’espèces invasives et de plusieurs incendies, en valorisant les espèces locales et endémique de manière écologique et économique.

Cameron Diver, Directeur adjoint de la CPS, était au micro de Caledonia.nc pour évoquer le projet : “Il y a une volonté de préserver les zones de captage d’eau, de restaurer les bassins-versants, de lutter contre les espèces envahissantes et de faire en sorte que l’on puisse préserver la ressource en eau de manière intégrée. Le projet total c’est environ 36 millions d’euros, donc c’est un projet important à l’échelle de la région Pacifique”.

Le projet Protège en Nouvelle-Calédonie est notamment financé par l’Union européenne à hauteur de 36 millions de Francs CFP (env. 300.000€), la commune de Houaïlou avec 19 millions CFP (env. 160.000€) ou encore l’Office français de la biodiversité avec 15 millions CFP (env.125.000€).

Damien CHAILLOT