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Le Parti de Libération Kanak (Palika) était en conférence de presse ce lundi 25 janvier afin de présenter le résultat des débats de la première assemblée générale du parti qui s’est déroulée ce week-end. Si l’offre Prony Ressources/Trafigura est ici aussi écartée et le maintien de la mobilisation souhaité, le parti appelle en revanche à la levée des blocages de la SLN.
À l’unisson avec les déclarations des différentes mouvances indépendantistes, l’offre du groupe Prony Ressources / Trafigura n’est pas envisageable, et la mobilisation se poursuivra. Pour le responsable indépendantiste du Palika, Charles Washetine, « le schéma Trafigura/Prony Ressources est à écarter. La question de la vente de Vale NC et les incidences sur le terrain ont été au cœur des discussions. Si le dossier « Usine du Sud = Usine pays » a permis aux uns et aux autres de se retrouver, il aura été aussi un révélateur d’un fossé qui se creuse entre les politiques et les populations, alimentées souvent par des messages confus et des manœuvres internes dont le leitmotiv est la préservation d’intérêts particuliers et partisans (…) l’assemblée générale aura permis de mettre tout le monde sur le même diapason. Le soutien à la mobilisation a été réaffirmé et l’appel à la solidarité a été lancé notamment pour les familles directement impactées par ce conflit ».
Si la poursuite de la mobilisation est donc actée dans le dossier de l’Usine du Sud, la menace de fermeture du site de la SLN de Doniambo, la société minière calédonienne étant pourtant étrangère au dossier Vale NC, la décision a été prise par le parti indépendantiste d’en arrêter les blocages.
Sur le plan politique, le Palika appelle à une tenue du troisième référendum pour l’indépendance dans les plus brefs délais dans le cadre de l’accord de Nouméa, évoquant la date d’octobre 2021.
Le parti annonce également qu’il envisage la possibilité d’un dépôt d’une motion de censure à l’égard du président du gouvernement Thierry Santa, justifiant sa démarche par « une situation économique et sociale dégradée, accentuée par les effets du Covid et surtout les dissensions internes à la droite, dont le point d’orgue est le report du vote du budget en mars 2021 ».
Damien CHAILLOT