Dans le contexte de la crise sanitaire et l’explosion du nombre de demandes de chômage partiel forcées dues aux blocages des sites miniers, la Caisse de protection sociale de Nouvelle-Calédonie (CAFAT) se trouve dans une situation financière critique. Un conseil d’administration se tenait ce mercredi 20 janvier, et en appel à l’aide du gouvernement.

Suite à l’arrêté pris par la Direction du travail et de l’emploi afférent à la mise au chômage partiel de 660 salariés des sous-traitants de Vale-NC, la trésorerie de la CAFAT a enregistré une brutale sortie de fonds. Une situation déjà difficile, alors que la SLN prévoit de mettre 220 personnes supplémentaires au chômage partiel et Vale NC a annoncé la même procédure pour 1200 salariés.

Entre les salariés des groupes Vale NC, SLN, et des sous-traitants qui leur sont liés, la sommes des dépenses mensuelles avoisinerait les 300 millions de Francs pacifiques (2,5 millions d’euros). Une somme que la Caisse de protection sociale n’est pas en mesure de couvrir.

C’est dans ce cadre que le conseil d’administration réuni aujourd’hui fait une demande d’aide exceptionnelle au gouvernement, et dans l’urgence, anticipe d’utiliser la trésorerie de différents dispositifs afin de parer au plus pressé et assurer les versements prioritaires liés à cette situation. Des sommes qui nécessitent un remboursement également à terme d’après le Conseil, qui n’exclut pas de faire appel aux tribunaux afin de faire valoir un préjudice économique et de récupérer les fonds manquants pour garantir son rôle dans la protection sociale des Calédoniens.

Damien Chaillot.