18ème Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs dédié à l’écrivain guyanais René Maran, Prix Goncourt 1921

18ème Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs dédié à l’écrivain guyanais René Maran, Prix Goncourt 1921

Dans le cadre du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, 18ème édition, l’association éponyme organise son traditionnel festival littéraire du 19 au 28 mars 2021 placé sous le signe du centenaire du Prix Goncourt 2021 de l’écrivain guyanais René Maran. Un hommage appuyé sera donc rendu à l’auteur du roman « Batouala », premier écrivain noir lauréat du Prix Goncourt érigé au rang de précurseur de la Négritude.

Si l’heure est à l’extrême prudence, elle n’est cependant pas au renoncement et à l’apathie. Aussi, le Printemps des poètes des Afriques et d’Ailleurs, en dépit des circonstances particulières et des restrictions dues aux conditions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, n’a toutefois pas renoncé à son traditionnel festival littéraire.

Le 18ème Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs aura donc bien lieu et se déroulera du 19 au 28 mars prochains. Car pour son président, le poète et universitaire Thierry Sinda «si la poésie s’adresse à un cercle d’intimes parfois initiés, le message qu’elle véhicule atteint des villes, des régions, des pays voire des continents». «La poésie a vocation à apaiser, à unir, à conscientiser voire à soulever des peuples» , enchérit-il.

Pas question donc de faire l’impasse sur un tel évènement d’autant que cette année le Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs a décidé de dédier son 18ème anniversaire au centenaire du Prix Goncourt de l’écrivain guyanais René Maran, premier écrivain noir lauréat du Prix Goncourt en 1921 pour son roman « Batouala ».

Un manuscrit considéré comme fondateur de la littérature nègre en français qui a donné pour la première fois, dans les lettres françaises « la parole à des personnages Noirs qui portent un jugement sur les Blancs et dénoncent les exécrables excès coloniaux», résume Thierry Sinda.

René Maran

Des ballades poétiques autour de lieux emblématiques

Si un hommage appuyé sera rendu à celui qui mérite, selon Senghor, d’être élevé au rang de «précurseur de la Négritude» (le mouvement littéraire fondé plus tard par ce dernier et
Césaire), de nombreux poètes et écrivains seront aussi mis à l’honneur ou participeront au festival 2021, parmi lesquels Raoul-Philippe Danaho, Pascale Labylle, Gisèle Déloumeaux, Ferdy Ajax, Jean-Baptiste Tiémélé, Francine Ranaivo…. et la liste est loin d’être exhaustive.

L’originalité du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs étant son caractère itinérant, ce 18ème festival littéraire propose par ailleurs des ballades poétiques autour de lieux emblématiques tels le Panthéon (crypte Félix Eboué), les Jardins du Luxembourg (statue Gaston Monnerville, ancien président du sénat), le cimetierre Montparnasse avec des lectures sur les tombes de René Maran, Joël Sinda, Jean-Paul Sartre ou Moune de Rivel, l’hôtel Stella (lieux où ont séjouné René Maran et Félix Eboué), mais aussi des conférences-débat autour de la littérature et de la poésie à la Société des Poètes français.

Bref, l’occasion pendant ces dix jours consacrés à la poésie et aux poètes de s’enivrer de poésie car comme le dit si joliment Thierry Sinda « la poésie est aussi art de la sagesse» et que «le tam-tam de lumière vous accompagne en battant joyeusement le rêve sonore dans la chimère de l’infini».

Détails programme à retrouver sur www.neonegritude33.afrikblog.com