Le Jacques Cartier, de la compagnie du Ponant, et le Wind Star, de la Windstar Cruise, sont attendues en Polynésie française à l’horizon 2026, a-t-on appris dans un communiqué du Tahiti Cruise Club, qui participait au Seatrade Cruise Global 2024, à Miami.
« Plusieurs compagnies internationales envisagent, à partir de 2025 et jusqu’en 2030, de renforcer leurs opérations » dans le Pacifique sud, « ce qui mécaniquement devrait permettre une augmentation des escales en Polynésie française, notamment en tête de ligne » constate le Tahiti Cruise Club dans son communiqué.
Ainsi, « Ponant annonce la venue du Jacques Cartier fin 2026 pour plusieurs mois en tête de ligne depuis Papeete, en plus des opérations du Paul Gauguin. Windstar Cruises, de son côté, se positionne dans le Pacifique avec force et prévoit, en plus du Star Breeze, la venue du Wind Star (premier quatre mâts de la compagnie, ndlr) à compter de 2027 », ajoute-t-on.
L’arrivée du Jacques Cartier avait déjà été annoncée par Olivier Narcy, directeur commercial Europe – Moyen-Orient – Afrique et Polynésie du groupe Ponant, annonce relayée par la chaîne TNTV en janvier dernier. Le Jacques Cartier ferait une première série de croisières durant l’hiver 2026-2027, « pour répondre à la demande très importante notamment sur le marché européen ».
De classe « Explorer », le Jacques Cartier (184 passagers), qui devrait revenir tous les hivers en Polynésie, permettra à la compagnie de proposer un autre type de croisière que le Paul Gauguin, racheté en 2019 par Ponant. « L’objectif, c’est d’aller au contact de la nature, de la population, des cultures locales. De débarquer les passagers en zodiac et non pas de se mettre à quai ou au mouillage ». Pour rappel, lors du rachat du Paul Gauguin, la compagnie nantaise avait annoncé la construction de deux navires qui devaient rejoindre le Pacifique sud sous l’enseigne Paul Gauguin Cruises. La commande a finalement été suspendue en 2021.
De son côté, la Windstar Cruise a annoncé la réception entre 2025 et 2026 de deux nouveaux navires, actuellement en chantier. Une extension de sa flotte qui permet à la compagnie de redéployer un grand voilier en Polynésie, après le départ en février dernier du Wind Spirit, remplacé par le Star Breeze, d’une plus grande capacité que les quatre mâts de la compagnie. Celle-ci connaît bien la Polynésie pour y avoir fait voguer pendant plusieurs années le Wind Song, « sister ship » des Wind Star et Wind Spirit.
Avant même l’arrivée de ces deux navires, et « avec un nombre record d’escales par an depuis 2 ans », la Polynésie « dépasse désormais la Nouvelle-Zélande et l’Australie, mais avec des navires plus petits et mieux adaptés aux îles », salue le Tahiti Cruise Club. « Nous avons un modèle de croisière original, rare parmi les destinations du monde, et nous maîtrisons les flux et le type de navires qui viennent opérer chez nous. Nos compagnies s’impliquent toujours davantage dans la vie et les réalités des populations de nos îles » a assuré son président Bud Gilroy.
D’après ces professionnels de la croisière en Polynésie, la destination a plusieurs fois été citée, « lors de plusieurs panels animés par les cadres ou directeurs de compagnies de croisière de luxe », comme un « exemple de destination tendance pour les 3 prochaines années, ainsi qu'un exemple de destination de partenariats et collaborations dans le développement d'expérience unique et de gestion efficiente en cas de crise ».
Le Seatrade Cruise Global, qui se déroule sur 4 jours à Miami, regroupe l’ensemble des destinations et ports de croisière de tous les océans, ainsi que l’ensemble des fournisseurs de l’industrie, qu’il s’agisse des chantiers navals, et de toutes les entreprises qui équipent et assurent les approvisionnements des navires, précise le Tahiti Cruise Club. La quasi-totalité des compagnies de croisière internationales sont présentes, afin de planifier leurs itinéraires et l’ensemble de leurs opérations pour les saisons 2026 et 2027.
De son côté, la Polynésie, présente à cette grande messe de la croisière depuis 2009, expose aux côtés des États et territoires insulaires du Pacifique Sud, sous la bannière South Pacific Cruise Alliance qui rassemble les Samoa américaines et les Samoa, la Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Tonga, le Vanuatu et Wallis et Futuna, ainsi que la South Pacific Tourism Organisation (SPTO).
« L’objectif pour l’ensemble de la région est de convaincre les armateurs de venir opérer dans le Pacifique Sud de manière régulière et croissante, et de renforcer la crédibilité de chacune des destinations présentes. Chaque délégation a tenté de réunir à la fois des décideurs et autorités maritimes, touristiques, et des professionnels privés particulièrement investis pour le secteur de la croisière au sein de leur destination », poursuit le Tahiti Cruise Club.