Après des épreuves spectaculaires à Teahupo'o en août dernier, le surf a définitivement gagné sa place au programme des Jeux olympiques. L'ISA, la fédération internationale, souhaite désormais intégrer le longboard aux JO de Los Angeles en 2028. Une discipline qui pourrait aussi voir briller des Tahitiens. Un sujet de notre partenaire TNTV.
Il est l’une des figures emblématiques du surf polynésien. En 1994, Michel Demont décrochait le titre de champion du monde ISA en longboard. Trente ans après son sacre mondial, sa discipline pourrait bien s’inviter au programme des Jeux olympiques de Los Angeles. « On en parlait déjà en 1994. J’espère que le longboard sera vraiment aux JO mais je pense que tout est fait pour. On a des nouvelles de partout dans le monde. On n’est pas encore dedans, mais il y a de fortes chances. »
Selon le quotidien l’Équipe, le comité olympique international devrait annoncer en mars prochain l’introduction des épreuves de longboard aux JO de Los Angeles. Le président de la fédération internationale de surf, Fernando Aguerre, est en tout cas très optimiste.
En Polynésie, Max Wasna, le président de la Fédération tahitienne de surf a déjà repéré de possibles athlètes en lice pour une possible sélection en équipe de France. « On a Heifara Junior par exemple. On a les frères Haumani, on a Moana Domenech. Tereva David, la plupart des gens de la famille David d’ailleurs. La famille Tahutini aussi. Au niveau des femmes, on en a pas mal qui performent en longboard aussi ».
Les places en équipe de France coûtent très chères. A Teahupo’o quatre surfeurs ont été retenus. Kauli Vaast et Vahine Fierro avaient été sélectionnés grâce à leurs performances sur les Challenger series et les Mondiaux ISA. Les longboarders tahitiens devront donc se faire remarquer sur des compétitions internationales.
« Déjà, il faut participer aux championnats du monde ISA chaque année. On a loupé celles de l’année dernière », regrette Michel Demont. « Il y a 5 ou 6 longboarders bien connus qui peuvent accéder aux championnats du monde, qui ont le niveau. Il suffit de se préparer sérieusement ». Si le longboard n’a pas encore gagné sa place aux JO, la discipline sera bien présente aux Jeux du Pacifique de 2027 organisés en Polynésie. Les épreuves se disputeront à Papara sur le spot de Taharu’u.
Désiré Teivao pour TNTV
Surf : longboard, shortboard, bodyboard,… Si la pratique du shortboard (littéralement planche courte) est aujourd’hui la plus connue et populaire -celle qui rythme les grandes compétitions et désormais les Jeux olympiques-, le surf a été popularisé d’abord à travers la pratique du longboard (planche longue), ressemblant aux « olo » des chefs hawaiiens. Le surf en longboard implique des mouvements plus longs, plus larges, pratique souvent considérée comme une balade ou une danse sur la vague grâce à sa stabilité, quand le shortboard permet des mouvements plus courts, rapides, secs et toniques. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le shortboard s’est davantage développé dans les compétitions mondiales, et c’est aussi son avènement qui a permis la pratique du surf de gros. Plus tard dans le temps, d’autres planches sont apparues. Notamment de bodyboard, où l’on surf allongé sur une planche très courte, ou encore le skimboard, petite planche fine et ovale qui permet de prendre des vagues en se lançant depuis une plage, de préférence de sable fin. Sont arrivées par la suite d’autres planches faisant du surf un sport aux pratiques variées : le windsurf, le kitesurf, le paddle et le foil -dernier né de la glisse-. |