Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a annulé samedi sa visite prévue à Teahupoo, où doit se dérouler la compétition de surf des JO-2024, après s'être de nouveau interrogé sur la "pérennité" de cette épreuve.
Lors des essais techniques vendredi, filmés par des associations de défense de l'environnement, la barge prévue pour l'installation de la nouvelle tour des juges a brisé du corail.
Moetai Brotherson a décidé d'annuler les essais programmés en sa présence samedi et de suspendre les travaux qui devaient débuter lundi, excluant d'utiliser l'ancienne tour en bois comme le souhaitent les associations.
"Aujourd'hui, on a cassé du corail, demain, si on utilise ces anciens dispositifs, ce sont des vies qu'on met potentiellement en danger, je ne prendrai pas cette responsabilité", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision locale TNTV.
"Si au final il n'y a pas de solution, puisqu'on ne pourra de toute façon plus réutiliser les anciennes fondations (...ni) l'ancienne tour, il faudra se poser la question de la pérennité des épreuves de surf à Teahupoo", a-t-il ajouté.
Le maître d'oeuvre est toujours à la recherche de solutions techniques, selon lui.
Lire aussi : JO-2024 en Polynésie : le surf reste à Teahupo'o mais avec une tour des juges allégée
Après l'avoir proposé en novembre, M. Brotherson a reconnu auprès de l'AFP que le déplacement de la compétition sur une autre vague tahitienne n'était pas possible "puisque c'est la candidature de Teahupoo qui a été déposée".
Déplacer l'épreuve sur une vague de l'Hexagone reviendrait à "plusieurs milliards de francs Pacifique" (plusieurs millions d'euros), a-t-il averti.
La directrice du site de Tahiti pour Paris-2024, Barbara Martins-Nio, a reconnu l'incident du test technique de vendredi. "Les associations ont raison, l'accessibilité au site est complexe, nous souhaitons leur tendre la main en leur suggérant une collaboration technique étroite afin de retrouver la sérénité", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Je suis confiante sur le fait qu'une solution technique existe, l'enjeu aujourd'hui est de trouver un canal de communication qui convienne à tous et qui prenne en compte le postulat de base, à savoir qu'une nouvelle tour et de nouvelles fondations sont la seule solution. Si nous n'y arrivons pas, alors il faudra se poser collectivement la question de la suite", a-t-elle exprimé.
Lire aussi : Site du surf aux JO de Paris 2024 : « La décision a été prise », affirme le président de la Polynésie
Vai ara o Teahupoo, la principale association opposée à la nouvelle tour des juges en aluminium, a choisi de ne plus s'exprimer dans les médias.
Avec AFP