Nouvelle-Calédonie : Un « consensus sur l’avenir du pays » fixé au 31 mars par la délégation transpartisane

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Nouvelle-Calédonie : Un « consensus sur l’avenir du pays » fixé au 31 mars par la délégation transpartisane

Après une réunion, à la fois en présentielle et en visioconférence, avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, la délégation transpartisane calédonienne, composée de représentants des groupes politiques du Congrès de l’archipel, a fixé au 31 mars l’obtention d’un « consensus sur l’avenir du pays ». Avant, les groupes politiques de l’archipel doivent remettre « un premier bilan » des « convergences et divergences » au 15 janvier.  

« Il a été acté que « les discussions calédoniennes » engagées localement se poursuivraient jusqu’au 15 janvier prochain, date à laquelle sera remis à l’État un premier bilan de nos convergences et de nos divergences sur la sortie de l’accord de Nouméa » dit plus précisément le communiqué de la délégation transpartisane, composée de Pierre-Chanel Tutugoro (UC-FLNKS et Nationalistes), Philippe Gomès (Calédonie ensemble), Virginie Ruffenach (Rassemblement), Mila Tukumuli (Éveil océanien), Sonia Backès (Loyalistes) et Jean-Pierre Djaiwe (UNI).

Ces deux derniers ont suivi la réunion de travail avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher en visioconférence depuis Nouméa. Réunion qui a permis de faire un « bilan avec les présidents des deux assemblées des premières discussions politiques (…) engagées localement entre les chefs de groupes politiques du Congrès et l’Éveil océanien ». « Une seconde séquence s’ouvrira ensuite, sous l'autorité de l’État, en sa qualité de partenaire des accords, dans la perspective de construire un consensus portant sur l’avenir du pays, au plus tard au 31 mars 2025 » ajoute le communiqué.

Des subventions plutôt que des prêts

Durant son séjour la délégation transpartisane accompagnée de Pascal Vittori, président de l'association française des maires de Nouvelle-Calédonie, a également rencontré l’ensemble des groupes parlementaires du Sénat ainsi que de l’Assemblée nationale pour « alerter le Parlement, en pleine discussion budgétaire, sur l’impérieuse nécessité d’apporter un soutien d’urgence à la Nouvelle-Calédonie sous forme de subventions en lieu et place des emprunts proposés à ce jour par l’État », et ce, « conformément à la résolution portant Plan quinquennal adoptée à la quasi-unanimité du Congrès le 28 aout dernier ».

« Les présidents des deux chambres du parlement qui avaient réuni leur groupe de contact respectif sur la Nouvelle-Calédonie mercredi nous ont confirmé la volonté des groupes politiques des deux assemblées d'accorder un « soutien exceptionnel » à notre pays sous forme de subventions au lieu des emprunts envisagés », assure encore la délégation transpartisane, alors que la censure et la chute du gouvernement Barnier a mis fin à un amendement d’1 milliard d’euros en garanti d’État inscrit au projet de loi de Finances 2025.

« Sur ce point une loi spéciale pour 2025 devant être adoptée avant le 31 décembre et un PLF en janvier/ février, nous avons demandé aux présidents des deux chambres du Parlement, lors de notre réunion de ce jour, de bien vouloir y intégrer nos amendements », soit « une convention cadre pluriannuelle signée entre l’État et la Nouvelle-Calédonie afin de compenser les pertes de recettes fiscales et sociales et de financer les régimes de chômage partiel et total, les aides aux entreprises et la reconstruction des infrastructures publiques détruites ».