Depuis ce lundi 19 avril, des employés de la SLN ont entamé un mouvement de grève sous l'impulsion du Syndicat Général des Travailleurs des Industries (SGTINC) sur le site de Doniambo à Nouméa. Les récentes diminutions des effectifs, notamment à l’usine de Doniambo sont mises en cause par les travailleurs.

Dans un contexte minier difficile en Nouvelle-Calédonie, la SLN et ses employés ont signé plusieurs accords, parmi lesquels un changement de rythme de travail en favorisant des quarts de 12 heures au lieu des 8 heures habituelles. Un consentement des employés dans le cadre des difficultés financières que connaît la SLN, mais qui, accompagné en parallèle d'une réduction des effectifs, résulte à une situation qui ne peut perdurer selon le syndicat. 

Le SGTINC demande aujourd'hui la mise en place de nouvelles embauches sur le site de Doniambo, où un phénomène de sous-effectifs est pointé du doigt, tandis que des cas de harcèlements de la part de certains cadres de l'entreprise sont relevés par des employés. Un piquet de grève a ainsi été installé dès ce lundi 19 avril à l'entrée de l'usine de Nouméa, sans que celui-ci n'entrave son accès, et le syndicat réclame des négociations avec la direction.

Glenn Delathière délégué syndical du SGTINC, s'exprimait au micro de Nouvelle-Calédonie la 1ère : « C'est tendu des deux côtés. Je pense que nous, on a mis de l'eau dans notre vin et qu'on a signé des accords pour accompagner l’entreprise, on sait très bien que l'entreprise est en grande difficulté. Aujourd'hui, on a fait les efforts, on a signé des accords, les gens ne travaillent plus en 8 heures, mais travaillent 12 heures et on a augmenté le temps de travail sur mine. Aujourd'hui, sur mine on déploie l'export et on embauche, nous ici à l'usine, on est en train de régresser, on a diminué les effectifs ».

Une première réunion a eu lieu avec la direction ce jour, mais elle n'a pour l'heure abouti à aucun accord.

Damien Chaillot