Nouvelle-Calédonie : L'Université reçoit près de 500 000 euros de l'ANR pour la recherche sur l'écologie marine

Nouvelle-Calédonie : L'Université reçoit près de 500 000 euros de l'ANR pour la recherche sur l'écologie marine

Un financement de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) destinée à l'Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), dans le cadre de la recherche pour l'écologie marine. Le projet TONIC, en collaboration avec plusieurs universités, dont une canadienne, vise à analyser la nutrition des poissons coralliens dans un contexte de menace et de changement rapide de ces sanctuaires marins.

C'est par le biais du professeur Yves Letourneur, membre de l'Unité Mixte de Recherche (UMR) ENTROPIE qui regroupe l'Université de La Réunion, l'IRD, le CNRS, l'IFREMER et l'Université de la Nouvelle-Calédonie, qu'un financement de l'ANR de 58 millions de Francs CFP (490 000€) a été obtenu dans le cadre du projet TONIC.

Le projet TONIC a été co-construit avec des partenaires locaux au sein du Consortium de Coopération pour la Recherche, l'Enseignement Supérieur et l'Innovation en Nouvelle-Calédonie (CRESICA) avec l’IFREMER et l’IRD, régionaux avec l’unité de recherche CRIOBE de Moorea, nationaux avec les universités de Perpignan et d’Aix-Marseille, et internationaux avec University of British Columbia (Canada).

Ce programme cherchera à évaluer le lien entre avantages apportés par la nutrition de poissons coralliens, notamment la valeur énergétique et valeur nutritive, et les risques associés aux contaminants, tels que les éléments métalliques et les pesticides, dans un contexte de changements environnementaux rapides des récifs, et ce, autour de trois grands axes de recherche.

Le premier, la quantification des valeurs énergétiques et nutritionnelles des principales espèces de poissons récifo-lagonaires de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie, consommées par les populations locales, ainsi que la mesure des concentrations des principaux contaminants.

Le second, l’évaluation expérimentale des effets de la contamination sur certaines des caractéristiques essentielles pour le renouvellement des populations de poissons (fécondité, survie et taux de croissance des juvéniles), selon plusieurs situations de température et de contamination.

Enfin, le troisième, la modélisation prédictive de possibles trajectoires, d’ici le milieu et la fin du siècle, pour les valeurs nutritives et les concentrations en contaminants en fonction de différents scénarios environnementaux (hausse de la température, accroissement des activités humaines impactant le littoral, etc.).

Le projet, qui donnera lieu à plusieurs conférences publiques et séminaires de restitution, ainsi que plusieurs publications, prévoit une présentation de ses résultats à l'issue de sa période de financement dans 4 ans.

Damien Chaillot.