Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement suspend la cellule de crise Vale NC, mais l’usine du Sud est toujours stoppée

Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement suspend la cellule de crise Vale NC, mais l’usine du Sud est toujours stoppée

Le président du gouvernement calédonien, Thierry Santa, qui était en visite de l’usine du Sud ce dimanche 20 décembre, a décidé la levée de la cellule de crise. Dans tous les cas, un accord politique sera nécessaire pour que le site reprenne son activité.

Déclenché il y a maintenant 12 jours, le Plan Particulier d’Intervention (PPI) lié à l’usine du Sud de Vale NC, devenu crise politique majeure, s’imposait en raison de la dangerosité potentielle du site classé Seveso et du regain de tension qu’il suscitait. Plusieurs intrusions avaient eu lieu dans l’enceinte de l’usine, de nombreuses dégradations, jusqu’à un incendie volontaire qui a touché les bâtiments administratifs du centre industriel, des véhicules et du matériel. Le site avait alors été mis à l’arrêt, il n’a pas repris son activité depuis.

L’intervention de chefferies, de responsables politiques et du FLNKS, condamnant les incendies et appelant à la désescalade a permis de retrouver un calme somme toute relatif, mais nécessaire.

Ce dimanche 20 décembre, le président du gouvernement Calédonien se rendait sur site, toujours bloqué par les manifestants et protégé par les forces de l’ordre, afin de prendre le pouls de la situation, avant de décider la levée du PPI.
Au micro de nos confrères de Nouvelle-Calédonie la 1ère, il explique : « J’ai été rassuréLes représentants de Vale sur place nous ont indiqués que toutes les mesures avaient été prises pour mettre en sécurité le site industriel et la mine. Que tout était mis en sécurité en matière de fuite d’acide potentiel . C’était quand même le point sensible principal. »

Si la cellule de crise est levée, une cellule de veille restera active, en lien avec la Sécurité civile de Nouvelle-Calédonie, afin de pouvoir organiser une intervention dans les plus bref délais si la situation venait à nouveau à se tendre.
Une décision qui n’est pas pour autant synonyme de sortie de crise dans ce dossier, puisque l’issue, et par conséquent la reprise de l’activité, ne se trouvera pas sans accord politique, a assuré Thierry Santa.

Damien Chaillot