La Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen de Nouvelle-Calédonie (LDH-NC) a publié un communiqué ce lundi 16 novembre, dénonçant la violence et l’exclusion dont ont fait preuve la centaine d’habitants de la tribu de Roh, déplacés de force de Maré et réfugiés à Nouméa.

« Les habitants de la tribu de Roh, à Maré, ont vécu, ces dernières semaines, des événements très graves qui ont généré chez certains d’entre eux de la peur, de la douleur et des larmes», entame le communiqué de la LDH-NC, signé par Elie Poigoune, son président.
Les événements récents qui ont eu lieu à Maré, autour de l’arrivée d’un nouveau pasteur, ont forcé des familles entières à se réfugier à Nouméa suite à de nombreux actes de dégradations et d’intimidations.

La LDH-NC « dénonce avec force cette tyrannie violente qui s’est abattue sur une partie de la population de la tribu. Elle condamne fermement les personnes qui sont à l’origine de ce déferlement de haine et de violence entraînant ces actions extrêmes, mais aussi d’injustice et d’oppression ».
« La coutume et la religion sont censées rassembler les humains autour de valeurs humaines comme le respect, la fraternité, l’amour, la tolérance, l’humilité, le dialogue et la paix et nous constatons avec tristesse que toutes ces vertus ont volé en éclats sous leur responsabilité avec cette affaire de Roh », poursuit le communiqué, avant d’exprimer sa « solidarité avec toutes ces familles, déplacées de force de leur tribu de Roh et devenues des réfugiés à Nouméa ».

Damien CHAILLOT