Les directions des Affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC) et des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR-NC) ont publié un communiqué informant la population d’une intensification de cas d’hépatite E constatée au cours du mois d’août.
11 hépatites E ont été confirmées au mois d’août, une maladie asymptomatique dans la moitié des cas. Lorsqu’il n’est pas asymptomatique, le virus se manifeste par des nausées, vomissements, douleurs abdominales, souvent suivis par une jaunisse.
La DASS-NC rappelle que les principaux modes de transmission sont interhumains, par voie oro-fécale et par ingestion de viandes, d’abats de porcs ou de cerfs crus ou mal cuits. Les premiers symptômes apparaissent 20 à 45 jours après l’infection, et la contagiosité est maximale 2 semaines avant et 1 semaine après la phase aiguë de l’hépatite.
Afin de lutter contre la recrudescence de cas, le gouvernement rappelle quelques gestes simples pour éviter la transmission. Se laver régulièrement les mains à l’eau au savon pendant 30 secondes, ou avec du gel hydroalcoolique en l'absence de point d’eau ; ne consommer que de l’eau potable ; si la maladie est confirmée, s’assurer de l’éviction des collectivités pendant une dizaine de jours, et de proscrire la manipulation de denrées alimentaires.
La plupart du temps sans gravité, la maladie peut entraîner des complications, telles que l’hépatite fulminante, chez les femmes enceintes, les personnes immuno-déprimées ou les personnes ayant des lésions chroniques du foie. L’investigation en cours par les instances compétentes ne permet pas, à ce jour, de déterminer l’origine de la transmission du virus. Un communiqué informant des évolutions de l’enquête sera publié dès lors que de nouveaux éléments seront connus.
Damien Chaillot