À Wagap, dans la commune de Poindimié ont débuté, ce mardi 15 octobre, deux journées techniques dédiées au cacao, co-organisées par le Groupement agricole des producteurs de la côte Est et la Chambre d'Agriculture et de la Pêche. Ces rencontres visent à évaluer la faisabilité et les perspectives de développement d’une filière cacao en Nouvelle-Calédonie. Parmi les participants, une cinquantaine de personnes se sont inscrites, témoignant de l’intérêt grandissant pour cette production. Des précisions avec le reportage de nos confrères de Calédonia.
La Compagnie des cacaos du Pacifique, représentée par son directeur général, Dominique Lefeivre, a fait le déplacement pour contribuer aux discussions. L’entreprise, spécialisée dans l’achat de fèves de cacao dans la région, a exprimé son ambition d’intégrer la Nouvelle-Calédonie dans ses sources d’approvisionnement. « On a fait le choix il y a 5 ans d’arrêter d’acheter des cacaos en Afrique et partout ailleurs, et de ne les acheter que dans le Pacifique. Donc la pièce qui nous manque aujourd’hui c’est la Nouvelle-Calédonie, donc c’est pour cela qu’on est là aujourd’hui, pour participer au développement de cette filière », a expliqué Dominique Lefeivre.
Durant ces deux jours, les participants aborderont divers aspects techniques, économiques et organisationnels liés à la production de cacao. Pascal Tjibaou, directeur du Groupement agricole des producteurs de la côte Est, a notamment souligné l’importance de la transformation post-récolte : « Aujourd’hui nous allons faire la fermentation et lancer le processus de transformation, pour arriver à une fève de qualité marchande qui puisse être vendue à l’industriel ». Ce travail de transformation est crucial pour garantir la qualité des fèves, étape indispensable à la réussite de la filière.
En plus des ateliers de fermentation et de transformation, ces journées techniques ont pour objectif de présenter les enjeux et les opportunités liés à la production de cacao en Nouvelle-Calédonie. Selon Pascal Tjibaou, il s'agit également de permettre à chaque acteur de la filière – qu’il s’agisse d’institutions, de particuliers, de coopératives ou d’associations – de mieux comprendre et définir leur rôle potentiel. « Présenter les enjeux, les opportunités de débouché, faire en sorte que chaque institution, chaque particulier, coopérative ou association, puisse déterminer sa place dans cette filière », a-t-il précisé.
Le programme des discussions se poursuivra demain, mercredi 16 octobre, avec une visite sur une parcelle de cacao et un atelier technique sur les méthodes de plantation. Ces deux jours représentent une étape clé dans la réflexion autour de la structuration d'une filière cacao en Nouvelle-Calédonie, qui pourrait offrir de nouvelles perspectives économiques pour le territoire.
Damien Chaillot