Nouvelle-Calédonie : Derniers réglages avant l’arrivée de la Centrale Accostée Temporaire

Nouvelle-Calédonie : Derniers réglages avant l’arrivée de la Centrale Accostée Temporaire

Les derniers travaux d’aménagement se poursuivent dans la rade de Nouméa, alors que la Centrale Accostée Temporaire (CAT) est attendue pour le jeudi 2 septembre. Plusieurs chantiers sont en cours, avec le concours de pas moins de 50 entreprises calédoniennes. Le point grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.

Avant l’arrivée de la centrale dans la baie de Nouméa, les chantiers tournent à plein régime en vue de la préparation du terrain pour pouvoir, à terme, amarrer la centrale à son quai de destination et aux infrastructures Calédoniennes.  Pour ce faire, pas moins de 50 Entreprises locales participent à l’effort, pour un montant total des travaux estimé à 1 milliard de Francs CFP (8,3 millions d’euros).

Des travaux de sécurisation, de préparation des amarres, raccordement pour l’apport de fioul ou encore au réseau électrique de l’usine, mais aussi du réseau public. Dans ce cas précis, ce sont plus d’un kilomètre de câbles électriques qui permettront les raccordements nécessaires, pour lesquels le plus grand pylône de Nouvelle-Calédonie a dû être construit, haut de 59 mètres pour 59 tonnes.

Le réseau de tuyauterie permettra quant à lui l’acheminement de 900 tonnes de fioul par jour. Un fonctionnement qui a suscité l’inquiétude de l’association Ensemble Pour La Planète (EPLP). Une inquiétude à laquelle Paul Lawi, responsable du Projet CAT à la SLN, répond au micro de nos confrères de CALEDONIA : « La Centrale accostée temporaire sera plus performante en terme environnemental, puisqu’on va améliorer son rendement et donc baisser le niveau d’émissions atmosphériques par rapport à la centrale actuelle. Également, au niveau des dioxydes d’azote qui sont produits par ces groupes électrogènes, l’urée liquide qu’on va fabriquer va permettre de diminuer cette quantité de dioxyde d’azote et de revenir dans les quantités qui sont prescrites par notre arrêté ».

La mise en service de la CAT sera réalisée en plusieurs étapes, puisqu’il faudra d’abord décharger du matériel nécessaire à son installation, avant d’aller immerger la centrale transportée par bateau, avant de venir finalement l’installer à son emplacement, explique Paul Lawi : « Elle sera positionnée provisoirement sur les quais du Port Autonome, juste en face. Il ne faut pas que les Calédoniens soient surpris, c’est vraiment provisoire, le temps de décharger le matériel qui vient avec la centrale, c’est-à-dire les ancres et les chaînes. Ensuite, le bateau va repartir au large de Nouville pour décharger la CAT. Là, le bateau va s’immerger, la CAT va sortir et sera amenée avec des remorqueurs ».

L’inquiétude de l’emploi local a également été soulevée, puisque les opérateurs turcs de la société Karpowership, seuls détenteurs de cette technologie particulière, représenteront 100 % des effectifs nécessaires au fonctionnement de la CAT. Cependant, la SLN affirme avoir conclu un accord avec la société turque afin de former le personnel de la centrale B à l’arrêt, soit une trentaine d’opérateurs calédoniens ; qui remplaceront à terme le personnel de Turquie.

Damien Chaillot