Nouvelle-Calédonie : Contrakmine, représentant les sous-traitants miniers, alerte sur leurs difficultés et demandent à participer aux discussions sur l’avenir de la filière

© Caledonia

Nouvelle-Calédonie : Contrakmine, représentant les sous-traitants miniers, alerte sur leurs difficultés et demandent à participer aux discussions sur l’avenir de la filière

La situation des sous-traitants miniers en Nouvelle-Calédonie inquiète. Face à des difficultés grandissantes, le syndicat Contrakmine tire la sonnette d’alarme et demande une intégration des sous-traitants aux discussions sur l’avenir de la filière du nickel. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.


Malgré une reprise partielle des activités dans certaines zones, notamment dans le Grand Nord et sur la côte Ouest, plusieurs sites miniers de la côte Est restent à l’arrêt total. Une situation qui aggrave encore les difficultés d’une filière déjà fragile avant les événements de mai 2024.
Les sous-traitants — impliqués dans des activités essentielles telles que le transport de minerai, l’extraction, l’arrosage, l’échantillonnage et l’entretien des routes — sont parmi les plus touchés.

Par la voix du syndicat Contrakmine, les sous-traitants demandent à rejoindre les discussions concernant l’avenir de la filière, une demande soutenue par plusieurs élus locaux, à l’image de Thierry Gowecee, maire de Koné, au micro de Caledonia : « En tant que collectivité, il faut qu’on les aide dans ce travail-là. Il faut les associer aux prochaines réunions avec le gouvernement. Il faut faire ce qu’ils disent, sinon cela risque d’aller très mal ».

Le syndicat Contrakmine demande également que des indemnisations soient accordées aux entreprises minières dont les activités sont à l’arrêt ou en reprise partielle depuis le 13 mai 2024. Max Foucher, président de Contrakmine, met en avant la pression financière insoutenable qui pèse sur les sous-traitants : « Les traites ne diminuent pas, elles ne sont pas compressibles, l’amortissement n’est pas compressible, tout le reste, l’assurance, tout n’est pas compressible. La visite technique annuelle du camion existe aussi, que le camion ait travaillé ou pas. C’est vraiment difficile pour un entrepreneur de gérer son entreprise dans ces conditions. Si on est arrêté, on sait très bien qu’il faut clôturer la boîte, ou la liquider. Aujourd’hui, c’est une mauvaise situation pour nous : on n’a pas nos chiffres d’affaires, mais on a les mêmes charges, il n’y a rien qui change ».

La filière du nickel, pilier économique de la Nouvelle-Calédonie, se trouve donc à un carrefour crucial. La demande d’intégration des sous-traitants aux discussions pourrait être une étape importante face à une nouvelle dégradation potentielle de la situation. 
 

Damien CHAILLOT