Nouvelle-Calédonie - Aircalin : un outil qui se bat pour sa survie

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Nouvelle-Calédonie - Aircalin : un outil qui se bat pour sa survie

La compagnie aérienne internationale a son utilité en ces temps de crise. Depuis près de 2 ans, Aircalin rapatrie, transporte des passagers, et achemine un fret précieux, et capital pour ce qui concerne les produits médicaux et pharmaceutiques. Dans la région, Qantas et Air New Zealand ne volent que pour les besoins de leurs pays respectifs. Détails avec notre partenaire Actu.nc


 

La compagnie, comme bien d’autres, a été touchée de plein fouet par la crise du Covid. Les voyages touristiques ne sont plus qu’un souvenir. Quant au transport affinitaire, il a été réduit considérablement pour mettre en œuvre une stratégie «covid free».
Pour résister, la société a réduit ses ailes. Le personnel a été compressé d’un tiers de ses effectifs après des procédures de négociation. Toutes les économies possibles ont été réalisées. La compagnie a puisé dans ses réserves de trésorerie et a fait appel aux aides de l’Etat. Mais au bout de deux années, les finances
pointent vers «la marée basse», même si sa gestion en mode dégradé pourrait maintenir la compagnie en état de fonctionner jusqu’à la fin de l’an prochain.

La question brûlante est évidemment celle du retour à une vie normale, du moins en ce qui concerne le voyage et le transport des passagers.
Qantas a programmé des vols dès le 18 décembre prochain, vers quelques destinations «ouvertes» : Singapour, le Royaume Uni, les États-Unis. Mais son PDG a prudemment indiqué que des changements pourraient survenir en fonction des décisions du gouvernement australien. Ce dernier, pour l’heure, estime que 80% de sa population sera totalement vaccinée le 17 décembre.

Pour Aircalin, une bouffée d’oxygène pourrait provenir d’un desserrement du trafic entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie, grâce à l’obligation vaccinale pour les passagers arrivants, ainsi que le «transfert» du sas sanitaire, des hôtels vers les domiciles.
Dans le monde aérien, on demeure toujours sur une prévision de retour à la normale en 2024. Dans l’intervalle, la compagnie calédonienne devra trouver des financements relais, et tenir bon.

Air Tahiti Nui, son homologue polynésien, fait de même. Mais sur les 36 milliards de prêt garanti par l’Etat obtenu en juillet dernier, un sixième de cette somme est consacré par le gouvernement polynésien au soutien de sa compagnie aérienne internationale.

M.L pour  Actu.NC