Nouvelle-Calédonie : À Lifou, les équipes médicales s'organisent

Nouvelle-Calédonie : À Lifou, les équipes médicales s'organisent

Sur les 8 cas de Covid annoncés par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, 4 sont issus de l'île de Lifou. Sur place, les équipes et les institutions s'organisent pour se préparer à une éventuelle vague de contamination. Le point grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.

À Lifou, alors que 4 cas positifs au Covid-19 ont été identifiés, les équipes logistiques et médicales de la Province des Îles travaillent à mettre en place les dispositifs de gestion de crise potentielle. Les dispensaires de Wé et de Xépéhéné sont mis à contribution, avec des lieux séparés pour les patients positifs au Covid, et ceux “Covid-free”. Les 4 personnes contaminées détectées sont actuellement sous surveillance médicale quotidienne à domicile ou en structure hôtelière, afin d'être hospitalisées ou évasanées au moindre signe d'aggravation. 

À cet effet, la Provinces des Îles espère une aide du gouvernement pour la mise en place d'un pont aérien et maritime. Une problématique évoquée par Albert Sio, secrétaire général adjoint de la Province des Îles Loyauté, au micro de CALEDONIA : “Aujourd'hui, on a vraiment besoin du gouvernement pour venir soutenir la province des îles dans cette situation, chose qui n'a pas été faite dans les deux précédentes épidémies. On demande au président du gouvernement et ses équipes d'organiser assez rapidement ce pont aérien et de supporter avec nous les coûts parce qu'ils ne l'ont pas fait lors des dernières crises”.

De son côté, Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement en charge de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie, confirmait les annonces gouvernementales et la liste des cas détectés, dont 4 sont issus de Lifou : “Ce que l'on constate et c'est ce qui nous alerte, c'est que ce sont des cas géographiquement dispersés, vous l'avez vu, à partir de Lifou, également sur la Province Sud, ce sont des personnes qui n'ont pas voyagé, et pour l'instant, on n'a pas trouvé de lien entre ces différentes personnes. Ça nous amène à penser que le virus circule en Nouvelle-Calédonie depuis déjà quelques jours, donc nous poursuivons les investigations comme nous l'avons fait lors des précédents confinements, sur deux axes. Tout d'abord rechercher comment le virus est arrivé en Nouvelle-Calédonie, et puis surtout en urgence pouvoir voir quels sont les cas contacts des personnes contaminées”.

Interrogée sur la perméabilité du sas sanitaire, la vice-présidente du gouvernement abonde : “il faudra déterminer comment le virus est entré en Nouvelle-Calédonie pour que nous sachions s'il y a une problématique sur le sas sanitaire, mais nous l'avions évoqué lors de précédente intervention du gouvernement, on s'attendait à ce que le virus rentre en Nouvelle-Calédonie, l'idée n'était pas de savoir s'il allait rentrer ou pas, mais plutôt quand. Donc, maintenant, on met tous nos efforts pour être dans ce confinement strict, puisque, et les médecins l'ont rappelé, il est primordial. Il va nous permettre de freiner cette contamination (…) et la deuxième chose, c'est la vaccination, qui permet deux choses : elle permet de limiter la contamination, et puis surtout elle permet de protéger des formes graves et du coup de ne pas emboliser notre système sanitaire”.

Si la situation venait à s'empirer, l'appel à la réserve sanitaire est sérieusement envisagé par le gouvernement : “la réserve sanitaire est l'une des options actuellement étudiée par le gouvernement en collaboration avec l'état, si les besoins s'en faisaient sentir dans le prochain jour, nous pourrions effectivement avec l'état faire la demande de cette réserve”.

Damien Chaillot