Glencore envisage de cesser le financement de Koniambo Nickel en février 2024 et « si aucune nouvelle solution de financement n’était identifiée », a annoncé l’usine du nord calédonien dans un communiqué.
L’entreprise minière anglo-suisse Glencore, actionnaire de Koniambo Nickel (KNS) à hauteur de 49%, « a annoncé son intention de cesser de financer les opérations de l’usine du Nord à la fin du mois de février 2024 si aucune nouvelle solution de financement n’était identifiée » dit plus précisément le communiqué de l’entreprise minière calédonienne, dont l’autre actionnaire à 51% est la SMSP.
Toujours selon le communiqué, Neil Meadow, président de KNS, « a pris acte de l’annonce » et « convoqué en urgence un conseil de direction afin d’étudier, avec ses actionnaires, toutes les options, y compris celle de convaincre Glencore de revenir sur sa décision ».
Le patron de l’industriel calédonien se défend également, soulignant les « avancées majeures » réalisées et le « virage industriel » engagé par KNS. « Nous avons activement engagé notre transition énergétique, lancé des essais pour intégrer le marché de batteries, et nous avons réussi à stabiliser notre outil production ».
« Ainsi, nous avons démontré des résultats de production sans précédents, avec notamment deux records de production successifs à la mine et nos trois meilleurs mois consécutifs de production côté usine » insiste-t-on. « Ces avancées majeures ont pu être obtenues grâce notamment au support technique et financier de nos actionnaires, support que nous devons prolonger, ou remplacer, au-delà de l’échéance annoncée ».
Malgré l’annonce de Glencore, KNS garde « le même objectif : parvenir à financer ses opérations par les revenus de sa production ». Un objectif « crédible » grâce « aux avancées récentes » assure encore Neil Meadows. La direction de KNS va, dans les prochains, rencontrer les actionnaires et « toutes les parties prenantes institutionnelles avec l’objectif de pérenniser ses opérations ».
« A court terme, pour la totalité des équipes de Koniambo Nickel, ainsi que pour les sous- traitants, rien ne va changer et la priorité reste de produire en toute sécurité et de continuer à démontrer que Koniambo Nickel est un industriel rentable et résolument inscrit dans l’avenir de la Nouvelle-Calédonie » conclut le communiqué.