La CSTNC appelait à un mouvement de solidarité devant les grilles de l’usine de Vavouto, ce vendredi matin. La mobilisation s’est déroulée dans le calme, malgré quelques pneus brûlés et une circulation alternée. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
L’appel de la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie (CSTNC) a été entendu. « Entre 200 et 300 personnes » se sont rassemblées, selon le syndicat, devant les grilles de l’usine du Nord pour manifester leur soutien aux salariés et aux sous-traitants victimes de la mise en sommeil du complexe de Vavouto.
Dès 6 heures du matin, les manifestants ont mis en place des barrages filtrants et une circulation alternée, provoquant quelques embouteillages sur l’axe menant à l’usine. Des pneus ont également été brûlés sur le terre-plein séparant les voies. La mobilisation s’est toutefois déroulée dans le calme.
Rencontre avec la direction
En début d’après-midi, une délégation a été reçue par la direction de KNS. « Nous avons rencontré le vice-président, qui nous a présenté le plan de mise en sommeil à chaud de l’usine », raconte Albert Qala, secrétaire général adjoint de la CSTNC. « Il nous a aussi dit qu’un plan de licenciements était prêt et qu’il pourrait être appliqué dès le mois de mai si aucun repreneur n’était trouvé. »
La réunion a aussi été l’occasion pour les représentants du syndicat d’émettre des propositions, comme la création « d’une cellule spécifique à la province Nord pour les employés et sous-traitants », en plus de celle mise en place par le gouvernement pour l’ensemble de la filière nickel. La direction de KNS et le haut-commissaire délégué s’y seraient montrés favorables, révèle Albert Qala. La CSTNC attend une réponse lundi. Ses représentants doivent également rencontrer, le même jour, le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
Baptiste Gouret pour Les Nouvelles Calédoniennes