La République des Palaos, premier pays à ratifier le traité international sur la Haute mer

La République des Palaos, premier pays à ratifier le traité international sur la Haute mer

La République des Palaos (Palau) est devenue, ce lundi, le premier État à ratifier le traité des Nations Unies protégeant la Haute mer, signé en septembre dernier par 70 pays. Il faut au minimum 60 ratifications pour qu’il entre en vigueur. 

Mercredi 20 septembre dernier, 70 États et organisations, dont l’Union européenne et la France, avaient signé le traité historique de protection de la Haute mer. Également signataire, la République des Palaos, État insulaire de la région Micronésie du Pacifique, s’était engagée à ratifier rapidement le traité. Un engagement tenu depuis ce lundi.

« Nous félicitons les Palaos d’être le premier pays au monde dans la course à la ratification du traité sur la Haute Mer. Par cette ratification, le président Surangel Whipps Jr et le Congrès des Palaos démontrent l’engagement de leur pays à rétablir la bonne santé de l’océan, pour qu’il continue à faire vivre des milliards de personnes dans le monde et à nous protéger contre les pires impacts du changement climatique », déclare Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance. « Nous espérons que cette ratification incitera d’autres pays à redoubler d’efforts pour ratifier le traité sans plus tarder et permettre ainsi une entrée en vigueur la plus rapide possible. »

« En devenant le premier pays à ratifier le traité sur la Haute Mer, les Palaos montrent l’exemple au continent du Pacifique bleu et au monde entier. Ils contribuent ainsi à la protection et à la conservation de cet océan qui joue un rôle central dans le mode de vie des populations du Pacifique », explique Olive Vaai, coordinatrice régionale de la High Seas Alliance pour l’Océanie et le Pacifique.

Dès que 60 pays auront ratifié le traité sur la Haute Mer, il entrera en vigueur et deviendra le premier instrument international au monde à imposer la conservation et la gestion de la vie marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales. Cela permettra d’établir des aires marines protégées en Haute Mer et de réglementer les activités potentiellement destructrices au moyen d’évaluations complètes de leur impact sur l’environnement. Depuis septembre dernier, 14 autres pays ont signé le traité et le Chili a aussi annoncé être en passe de le ratifier.

« Nous appelons les pays à être ambitieux, à ratifier le traité pour s'assurer qu'il entre en vigueur en 2025 », lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'océan en France, avait déclaré Mads Christensen, directeur exécutif de Greenpeace International. « Nous avons moins de sept ans pour protéger 30 % des océans, il n'y a pas de temps à perdre ».