Innovation : En Polynésie, l’appli « Ito Ito » veut « créer une addiction positive aux sports »

Innovation : En Polynésie, l’appli « Ito Ito » veut « créer une addiction positive aux sports »

Lancée en mai 2023, l’application polynésienne Ito Ito s’est donnée pour ambition de « créer une addiction positive aux sports et au bien-être ». Pour se faire, son fondateur Maiti Rossoni a associé activité sportive et réelles récompenses.

Ito ito, en tahitien, signifie l’énergie, l’activité, le courage. « On est parti du constat malheureux qu'aujourd'hui, en Polynésie, 70% de la population est en surpoids. On a souhaité proposer une solution qui avait un impact social important et essayer de régler cette problématique au niveau local » nous expliquait Mike Ah-Tchoy, représentant de la start-up polynésienne, depuis les Outre-mer French Tech Days à La Réunion.

« L'idée : plus vous marchez, plus vous courez, plus vous faites du vélo, plus vous avez de chances d'avoir des récompenses avec les partenaires commerciaux qui viennent nous voir pour plus de visibilité. Ça peut être des chambres d'hôtel, ça peut être des agences de voyage, des boutiques de sport » poursuit-il. Un « cercle vertueux » : « les utilisateurs gagnent des récompenses, les partenaires commerciaux gagnent en visibilité et on est une communauté dynamique et avec un gain concret sur la santé publique ».

En Polynésie, la start-up collabore avec des institutions telles que la Caisse de prévoyance sociale (CPS, équivalent de la Sécurité sociale), la Direction de la Santé et la Direction de la Jeunesse et des Sports. « C'est effectivement un sujet qui peut être porté par les instances politiques locales » explique Mike Ah-Tchoy. Une évidence tant le surpoids est devenu un enjeu de santé publique, et pas uniquement cantonné à la seule Polynésie.  

En venant à La Réunion en novembre dernier, l’associé de Maiti Rossoni était d’ailleurs venu présenter la solution Ito Ito aux autres territoires présents, et aux investisseurs. « On veut développer notre solution au-delà de nos frontières polynésiennes et commercialiser notre solution en marques blanches, notamment à destination des grands groupes comme AXA. On a commencé à discuter de ce problème sociétal en Nouvelle-Calédonie, et à rencontrer des acteurs concernés à La Réunion ».