Incendies d’églises en Nouvelle-Calédonie : Gérald Darmanin dénonce une « violence nihiliste assumée »

©DR / Les Nouvelles Calédoniennes

Incendies d’églises en Nouvelle-Calédonie : Gérald Darmanin dénonce une « violence nihiliste assumée »

Alors que deux églises ont été incendiées cette semaine en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a dénoncé ce samedi une « violence nihiliste assumée » et appelé à la condamnation de ces incendies.

« Par la destruction d’églises et de symboles religieux, la Nouvelle-Calédonie connaît une violence nihiliste assumée que tout le monde doit condamner avec clarté. Soutien aux calédoniens et aux forces de l’ordre engagés pour interpeller les auteurs de ces crimes » a tweeté ce samedi matin le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin.

Cette semaine et la semaine dernière, plusieurs églises et lieux de cultes sur l’archipel ont été incendiés : la maison des sœurs et le presbytère de Saint-Louis dans la nuit du 11 au 12 juillet, puis l’église de Saint-Louis dans la nuit du 16 juillet, l’église Notre-Dame de l’Assomption sur l’Île des Pins ce jeudi, ou encore la maison d’un prêtre à Thio dans la nuit de vendredi à samedi. 

Construites au XIXème, les deux églises étaient des lieux historiques de l’archipel. Tout comme la maison des soeurs et le presbytère de la Mission de Saint-Louis, lieu du développement de la religion catholique en Nouvelle-Calédonie, mais aussi en termes de bâti, le site étant en partie inscrit au patrimoine au titre des bâtiments historiques de la province Sud. Le presbytère était occupé illégalement depuis le 4 juillet. Le mercredi 10 juillet, dans la matinée, les personnes installées dans le presbytère ont tiré sur les gendarmes, depuis l’église et le site de la Mission. Rock Victorin Wamytan, a été tué d’un tir de riposte d’un gendarme.

Le président du gouvernement calédonien, l'indépendantiste Louis Mapou, a condamné ces incendies criminels dans un communiqué, vendredi : « De tels actes, entachés d'irresponsabilité, mettent à mal les principes de fraternité et de partage qui constituent le socle de valeurs sur lequel s'est construite la société calédonienne ». « Aucun mécontentement ni aucune colère ne sauraient les justifier », estime Louis Mapou.