Exploitation des mines du Nord calédonien : Paul Néaoutyine demande des garanties financières jusqu’en 2028 à la SLN

Mine de Tiebaghi, au nord de la Nouvelle-Calédonie ©SLN / Eramet

Exploitation des mines du Nord calédonien : Paul Néaoutyine demande des garanties financières jusqu’en 2028 à la SLN

Malgré une prolongation par Eramet des garanties financières de douze mois pour ses huit sites miniers, le président de la province Nord refuse la reprise de l'exploitation, ce vendredi, par la SLN. Dans un courrier adressé jeudi à l'industriel, il demande qu'elles soient étendues sur une période de quatre ans. Explications avec nos partenaires des Nouvelles calédoniennes.

L’accord entre l’État et la maison-mère de la SLN, Eramet, ne convainc pas la province Nord. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Eramet a prolongé les garanties financières jusqu'au 11 avril 2025, soit une période de douze mois. « La suspension de plein droit [...] n'a donc plus de fondement », estimait alors la SLN avant de poursuivre : « le président de la province Nord a été informé de la reprise à venir des activités sur l'ensemble de nos sites miniers situés dans sa province ».

Mais la durée d’un an est insuffisante pour Paul Néaoutyine. Le président de la province Nord a en effet adressé un courrier à la SLN jeudi soir, exposant de nouvelles exigences à l’industriel. Celui-ci réclame désormais une période de quatre ans pour le renouvellement des garanties financières. « La durée de validité de cette garantie est en effet totalement déconnectée de la durée d’autorisation d’exploitation qui vous a été octroyée sur les différents sites miniers qu’elle est censée couvrir ». Il demande ainsi que les garanties financières de l’industriel soit prolongées jusqu’au 11 avril 2028.

Le président de la province Nord considère en effet que l’entreprise « ne peut décemment refuser de fournir des garanties au-delà de 12 mois alors qu’elle annonce partout sa volonté de s’engager aux côtés des institutions calédoniennes dans un projet de « pacte nickel » dont la première échéance est en 2027 ». Par ailleurs, Paul Néaoutyine a demandé qu’elles ne soient plus assurées par Eramet mais directement par la SLN. Depuis 2020, c’est en effet l’actionnaire principal de l’industriel qui finance ces garanties en raison de la trésorerie insuffisante de la SLN.

Des agents de la Dimenc ont été envoyés sur les différents sites miniers pour s’assurer que l’activité était bel et bien à l’arrêt, et les salariés n’ont pas encore réinvesti les huit sites miniers que compte la SLN dans le Nord calédonien.

Avec Les Nouvelles Calédoniennes