Malgré le maintien de son activité, assuré grâce à la mise en place de protocoles sanitaires sur tous ses sites et un accès facilité aux tests et à la vaccination, la SLN accuse le coup. Un article de notre partenaire Actu.nc

« Le contexte sanitaire actuel vient aggraver la situation critique de la SLN dont les fondamentaux économiques se sont encore détériorés depuis le début de l’année malgré un marché du nickel en forte hausse. Après avoir subi plus d’un mois de blocages liés à un conflit extérieur à l’entreprise, de multiples conflits sociétaux et sociaux durant l’année, ainsi que des intempéries exceptionnelles, la SLN n’a pas été en mesure de bénéficier pleinement des cours du nickel favorables en 2021 et a une fois de plus consommé de la trésorerie sur les 8 premiers mois de l’année », explicite un communiqué de presse de la société en date du 24 septembre.

La SLN déplore qu’aucune suite n’ait été donnée, en Nouvelle-Calédonie, aux conclusions des mandataires désignés par le président du tribunal mixte du commerce de Nouméa, et avance « une situation de trésorerie alarmante avec une 10e année déficitaire en vue et un niveau de dette de l’ordre de 55 milliards de Francs CFP ».

L’occasion pour la Vieille dame de rappeler qu’elle est toujours dans l’attente auprès des institutions calédoniennes d’obtenir l’autorisation d’exporter des minerais non valorisables localement à hauteur de 2 millions de tonnes supplémentaires et celle de réviser son contrat de fournitures énergétiques. Des réponses que l’entreprise attend pour « sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve actuellement, sans visibilité et donc sans pouvoir envisager les investissements et recrutements nécessaires liés à son plan d’avenir ». La SLN a redéposé il y a trois mois une nouvelle demande d’autorisation pour l’export supplémentaire de minerais, jalon majeur de son plan d’avenir.

Selon Dominique Katrawa, président du Conseil d’Administration de la SLN : « Ça ne bouge pas ! Les deux dernières actions du plan de sauvetage sont liées à des décisions que nous attendons depuis bientôt deux ans. Nous avons fait en interne le maximum d’efforts. La situation de trésorerie est alarmante alors même que le marché du nickel est au plus haut. La SLN vit à crédit depuis 2016, et elle va tirer ce qui reste du prêt consenti par le groupe Eramet et l’Etat. Nous avons bâti un plan de sauvetage et nous souhaitons nous en sortir, agir maintenant dans le présent pour ne parler que d’avenir, mais rien n’avance. Nous avons partagé le diagnostic et les solutions avec toutes les parties-prenantes. C’est maintenant le temps de la prise de décisions et de l’action. »