©Haut-commissaire de la République en Polynésie
Annoncé par le Premier ministre ce jeudi, le couvre-feu, initialement de 21h à 6 du matin, a été adapté aux réalités locales de la Polynésie.
Le décret signé ce vendredi par le premier ministre Jean Castex prévoit une adaptation du dispositif à la Polynésie, précisent nos partenaires de Radio 1 Tahiti. Ainsi, le couvre-feu sera en vigueur de 21 heures à 4 heures du matin uniquement sur les îles de Tahiti et Moorea, les plus peuplées de la collectivité, et prendra bien effet samedi soir.
Un assouplissement qui parait aller de soi vu les habitudes de circulation matinale des Polynésiens. Beaucoup, chez les élus, et surtout chez les professionnels, demandaient aussi un début de couvre-feu décalé à 22 heures pour permettre aux restaurants de conserver une plus grosse partie de leur clientèle, poursuit Radio 1 Tahiti. Ils n’ont visiblement pas eu gain de cause.
À noter que le Haut-commissaire de la République en Polynésie et le gouvernement local ont de nouveau rencontré les maires, ce vendredi. L’occasion de parler du renforcement des plans communaux de sauvegarde et rappeler les objectifs du couvre-feu : « lutter contre la propagation du virus en limitant les déplacements et les rassemblements de personnes propices à la diffusion du virus ».
En parallèle, les représentants du patronat, Medef et CPME, ont demandé aux autorités de « prendre leurs responsabilités » et d’aider les entreprises impactées par les nouvelles restrictions sanitaires : hôtellerie, restauration, tourisme, spectacle ou encore, culture. « Les conséquences économiques de ces décisions doivent être prises en compte immédiatement par les autorités et en particulier par l’État », a déclaré le représentant du Medef. Les patrons souhaitent notamment que les aides hexagonales présentées par le gouvernement « central » soient applicables aussi aux entreprises polynésiennes.
En Polynésie, l’épidémie du Covid-19 continue de gagner du terrain, alors que la Collectivité du Pacifique avait été épargnée de mars à juin. Depuis le 15 juillet, on enregistre 5 777 cas, dont 2 154 sont actifs. Parmi ces cas actifs, pas moins de 548 ont été diagnostiqués ces dernières 48 heures. Le nombre de patients hospitalisés s’élève à 78 (+7 en 48h) dont 17 en réanimation. La Collectivité déplore enfin 20 décès depuis la mi-juillet.
