Alors que plusieurs délégations politiques calédoniennes, indépendantistes et non indépendantistes, ont travaillé sur les conséquences du oui et du non au référendum d’indépendance, à l’invitation du Premier ministre et du ministre des Outre-mer, la rédaction d’Outremers360 a interrogé les principaux acteurs de cette semaine calédonienne.
En parallèle des délégations politiques, une délégation économique s’est aussi rendue à Paris pour faire entendre sa voix auprès des pouvoirs publics de l’État. NC ECO, qui « est la réunion la plus large des acteurs économiques calédoniens », a en effet défendu son « projet économique et sociétal » auprès du cabinet de l’Élysée, de Matignon, du Ministère des Outre-mer et de Bercy, mais aussi auprès de sénateurs de Wallis et Futuna et de Polynésie française. Mimsy Daly, présidente du Medef et David Guyenne, président de la CCI, étaient les invités d’Outremers360.
« C’est notre responsabilité en tant que citoyens calédoniens de contribuer à ce débat extrêmement important pour notre avenir » a déclaré Mimsy Daly pour expliquer la démarche de NC ECO, appellant à « donner un cap au pays, quelque chose dans lequel la population puisse se projeter, se sentir inclue et intégrée ».
« Pendant six mois, on a travaillé sur un projet économique et sociétal participatif (…), cohérent, réaliste, une vision pour la Nouvelle-Calédonie jusqu’en 2050 qui justement doit passer ce cap du référendum », a ajouté David Guyenne. Un projet qui « correspond à l’écoute profonde des Calédoniens qui a été faite par Monsieur Lecornu », a-t-il souligné. Toujours selon David Guyenne, ce projet met en avant une « Nouvelle-Calédonie dé-carbonée, dans une société apaisée, multiculturelle, et qui réunit l’ensemble des strates de la Nouvelle-Calédonie ».
Sur la date retenue pour le dernier référendum d’indépendance dans le cadre de l’accord de Nouméa et la période de transition prévue quel que soit le résultat, les représentants économiques calédoniens se disent « satisfaits » même si « on aurait peut-être pu travailler ce projet plus tôt ». « On est passé d’un référendum couperet, à un référendum projet dans la France ou hors de la France », reconnaît toutefois David Guyenne.
Pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, les acteurs économiques calédoniens entendent être davantage entendus et écoutés, car selon Mimsy Daly : « Le destin commun de la Nouvelle-Calédonie se joue aussi dans la société civile ». « Le modèle qu’on porte est justement un modèle qui serait plus à l’écoute de cette représentation citoyenne et économique », assure-t-elle.