Année de la mer : En Polynésie, l’État s'engage pour la restauration de la végétation littorale afin de faire face aux risques côtiers et  préserver le patrimoine naturel

© Haut-Commissariat de Polynésie

Année de la mer : En Polynésie, l’État s'engage pour la restauration de la végétation littorale afin de faire face aux risques côtiers et  préserver le patrimoine naturel

Dans la perspective de la Conférence des Océans qui se tiendra à Nice en juin prochain, le Haut-commissaire de la République en Polynésie française Eric Spitz, s’est rendu ce jeudi 30 janvier 2025 à Moorea, en présence du maire de la commune, auprès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Accompagné d'écoliers, le Haut-Commissariat a planté des arbres indigènes pour lutter contre l'érosion du littoral.

Cette visite inaugure le cycle de déplacements officiels prévus dans le cadre de la volonté de l’État en Polynésie française de promouvoir un modèle polynésien de valorisation et de protection des océans. Le Haut-commissaire de la République et sa délégation composée notamment d’agents de l’Office française de la biodiversité, a discuté avec les acteurs du projet de restauration et de valorisation des écosystèmes littoraux des îles de la société – Fa’atura te Tahatai – porté par le Comité français de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), en partenariat avec l’association Te Mana o Te Moana, la FAPE, l’association Tahitian Historical Society ainsi qu’avec l’appui scientifique, technique et logistique de la Délégation à la recherche de Polynésie française et de l’écomusée Te Fare Natura.

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Le projet financé par l’État, à hauteur de près de 80 %, soit une subvention de 47 millions de francs pacifiques au titre du Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires (dit « Fonds Vert »), vise à «assurer la résilience du territoire polynésien face aux risques côtiers tels que les
cyclones, houles, inondations et glissements de terrain, grâce à la restauration écologique de la végétation littorale, notamment indigène, en application d’un protocole basé sur des résultats scientifiques et au développement d’un réseau de surveillance de palétuviers introduits et des perturbations du littoral dans les six îles de la Société», indique un communiqué du Haut-Commissariat de la République en Polynésie.

Sensibilisés à l’importance des écosystèmes littoraux naturels et aux menaces qui pèsent sur ces écosystèmes, des élèves de la classe de CP de "Kahaia" de l’école de Papetoai ont visité la pépinière mise en place avant de planter quelques arbres indigènes aux côtés du Haut-commissaire de la République.

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Dans le cadre de ce déplacement, le Haut-commissaire de la République s’est vu également présenter le projet Temeum 2023 porté par l'association Tahitian Historical Society et financé par l’Office français de la Biodiversité à plus de 60 %, en faveur de la découverte à destination des enfants d’un projet de restauration de la biodiversité au sein de la vallée d'Opunohu (notamment de la plage en fond de baie) et d’une zone de conservation d’espèces agricoles anciennes, en partenariat avec les autres associations de la vallée et l'écomusée Te Fare Natura. Créée en 1925, l’association avait pour objet initial de contribuer à la restauration et la préservation du patrimoine naturel et culturel polynésien. L’association a notamment financé la première restauration du marae Taputapuatea à Raiatea.