Actuellement à Nice pour la conférence des Nations unies sur l’Océan, Huguette Bello a plaidé, dans les discussions du Forum mondial des Îles, « l’idée d’une clause « Insularité » selon laquelle les territoires insulaires auraient en tant que tels une représentation au sein de la prochaine gouvernance mondiale des océans ».
« Les îles, surtout les plus petites d’entre elles, sont en première ligne face à la montée des océans. Nous devons donc prendre toute notre part pour protéger ce bien commun de l’Humanité, miroir de nos abus, de nos ambitions et de nos promesses », a justifié la Présidente de Région.
« La France, co-organisatrice de cette Conférence, est la deuxième puissance maritime mondiale grâce aux 10,2 millions de km2 de zone économique exclusive de ses Outre-mer. De plus, la responsabilité de l’Union européenne est de renforcer la place des océans dans son agenda prioritaire. Nous pensons donc avoir toute la légitimité pour proposer cette disposition », a-t-elle ajouté.
Lors du Forum mondial des Îles, à l’initiative du ministre Thani Mohamed-Soilihi, Huguette Bello a également rappelé l’engagement de la Région « à renforcer et à accélérer la lutte contre le dérèglement climatique et les pollutions que les activités humaines infligent aux océans, notamment à travers l’accompagnement du développement durable du Grand Port maritime de La Réunion ».
« Avec la maritimisation du monde, il n’y a pas de développement durable sans une transition énergétique d’envergure du transport maritime. Le Grand Port maritime de la Réunion est le 4e port français pour les conteneurs. Il est le point d’entrée et de sortie de plus de 90% des marchandises. Il est situé dans cette zone indopacifique qui s’affirme de jour en jour comme le nouveau centre de gravité mondial. Si notre désenclavement maritime est donc crucial, il est aussi intimement lié à l’avènement de l’économie bleue et donc à la décarbonation. Ainsi les nouveaux aménagements du Grand Port renforcent sa connectivité maritime mais prennent aussi en compte le dérèglement climatique et la préservation des écosystèmes marins et côtiers », a souligné la Présidente Huguette Bello qui a également rappelé son attachement au développement des circuits courts.
La perspective d’une reconfiguration du commerce mondial conforte la volonté de la Région Réunion de soutenir la création d’une compagnie régionale maritime dans le sud-ouest de l’océan Indien. Un tel outil permettrait de favoriser les circuits interrégionaux existants, de contribuer à l’émergence dans cette région du monde de corridors verts, et enfin de dynamiser la sécurité et la souveraineté alimentaires des îles de l’océan Indien.