Les leaders mondiaux du transport maritime, tels que Maersk, Hapag-Lloyd, CMA CGM, et MSC, ont annoncé la suspension de leurs navires en mer Rouge suite aux attaques répétées des rebelles Houthis yéménites. Une mesure sans précédent affectant la route maritime vitale reliant la Méditerranée à l'océan Indien. Explications de notre partenaire France Mayotte Matin.
La sécurité maritime est compromise, poussant certains à détourner par le Cap de Bonne-Espérance, rallongeant considérablement les trajets, et faisant de Mayotte une victime collatérale de la piraterie. Les géants du transport maritime mondial, confrontés à une escalade des attaques par les rebelles Houthis du Yémen, ont pris une mesure radicale.
Maersk, Hapag-Lloyd, CMA CGM, et MSC ont annoncé la suspension temporaire du passage de leurs navires en mer Rouge. Cette voie stratégique, qui relie la Méditerranée à l'océan Indien, est cruciale pour le commerce mondial, avec environ 20 000 navires la traversant chaque année.
Les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, ont intensifié leurs attaques ces dernières semaines près du détroit de Bab al-Mandab, un passage vital par lequel transite 40 % du commerce international. Les Houthis ont spécifiquement menacé de cibler les navires ayant des liens avec Israël, en réponse aux récents événements entre Israël et le Hamas.
Les compagnies maritimes ont réagi en annonçant la suspension des traversées en mer Rouge jusqu'à nouvel ordre, « jusqu'à ce que le passage soit sûr ». Les navires se détournent maintenant du canal de Suez, porte d'entrée de la mer Rouge, optant pour le contournement par le Cap de Bonne-Espérance, tout au sud de l'Afrique.
Cette décision entraîne des trajets considérablement rallongés notamment pour les bateaux à destination de Mayotte qui sont déjà en bout de ligne. CMA CGM, le principal transporteur maritime français, a pris des mesures préventives, ordonnant à tous ses porte-conteneurs de rejoindre des zones sûres ou de rester dans des eaux jugées sécurisées.
Cette escalade de tensions et les préoccupations croissantes quant à la sécurité maritime soulèvent des questions sur l'impact économique mondial. Les opérateurs cherchent des solutions alternatives pour maintenir les flux commerciaux tout en préservant la sécurité des équipages.
L’île sera considérablement impactée car toutes les routes vont changer et donc les conteneurs pour Mayotte vont rester en « cale sèche » de nombreux jours en attendant le passage des bateaux en capacité de les convoyer jusqu’à nous, une bien mauvaise nouvelle.
Anne-Constance Onghéna pour France Mayotte Matin