À partir du 27 novembre et jusqu’au 10 janvier 2026, le recensement de la population sera conduit sur l’ensemble du territoire. Près de 1 000 agents, encadrés par environ 70 coordinateurs, iront à la rencontre des habitants. Une opération d’ampleur qui devra composer avec les réalités sécuritaires locales. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Ce lundi, l’Insee a fait le point sur l’avancement de la préparation du recensement de la population. Dans deux mois, entre 800 et 1 000 agents recenseurs seront présents sur le territoire pour compter la population qui vit à Mayotte, que ce soit de manière officielle ou clandestine. Pour encadrer ces centaines d’agents, environ 70 coordinateurs communaux ont été formés pour coordonner les opérations de collecte et aider les agents dans leur mission. « Tous les habitants de Mayotte sont recensés cette année. De 2021 à 2024, on recensait une partie de la population », explique Muriel Granjon, de l’Insee et responsable du recensement de la population à Mayotte.
Rien que sur la commune de Mamoudzou, ce sont 20 coordinateurs qui auront pour mission d’encadrer les 250 agents de la commune. Quant à ces derniers et tous les autres du territoire, ils vont être formés prochainement pour mener à bien leur mission.
Beaucoup d’interrogations pèsent souvent sur les chiffres annoncés par l’Insee. Muriel Granjon a tenu à préciser que ce recensement se fait en partenariat. « Une responsabilité partagée entre les communes et l’Insee », comme pour dire que si les chiffres sont remis en question, il ne faudra pas seulement poser des questions à l’Insee, mais également aux communes.
Bien que l’Insee mette tout en œuvre pour réaliser un recensement au plus proche de la réalité, des interrogations demeurent pour autant. Comment les agents recenseurs vont-ils pouvoir se rendre dans les quartiers les plus sensibles où la criminalité est la plus forte ? Les délinquants ne vont sûrement pas voir d’un bon œil des agents recenseurs s’immiscer dans leur quotidien.
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La mission s’annonce difficile, même avec des médiateurs, et les conditions d’insécurité risquent de limiter la collecte d’informations, compromettant ainsi la représentativité des données recueillies et toutes les conséquences qui vont avec. « Il peut y avoir des zones avec un délinquant qui va poser un problème, mais les agents recenseurs sont plutôt bien accueillis », indique Muriel Granjon en soulignant l’importance de la communication pour ceux qui refusent de répondre à l’enquête. Les données du recensement, qui se déroulera du 27 novembre 2025 au 10 janvier 2026, devraient être connues vers la fin de l’année 2026. Les chiffres seront très attendus et scrutés de près.
Par France-Mayotte Matin