Mayotte : Un projet de ligne ferroviaire pour désengorger le trafic routier

Mayotte : Un projet de ligne ferroviaire pour désengorger le trafic routier

Pour faire face à la saturation du trafic routier, le Conseil départemental propose une nouvelle solution ferroviaire. La construction d’une ligne de train permettrait le désengorgement du trafic, répondant aux nécessités de transport de personnel et de marchandise, et aurait l’avantage d’être très peu vorace en termes de surface foncière.

Le territoire de Mayotte est confronté à une problématique bien connue de ses habitants : la saturation de ses axes de transports. Les embouteillages sont la norme, et les projections du Schéma Régional des Infrastructures et des Transports (SRIT) prévoient une aggravation de la situation à l’horizon 2030. Pour Grande-Terre, pourtant longue de seulement 40 km et large de 20 km, la traversée de l’île en voiture s’effectue en plusieurs heures. Une situation devenue enjeu de développement pour le territoire. De plus, avec une densité de population mesurée à presque 700 habitants au mètre carré en 2017 et un taux de fécondité d’environ 5 enfants par femmes en moyenne, la situation du trafic, en l’état, ne peut qu’évoluer vers son aggravation.
Enfin, sur une île d’une surface totale de 376 km², l’emprise au sol sur la surface foncière devient rapidement une source de blocage pour de nombreux projets.

Afin de répondre à cet enjeu territorial en intégrant les problématiques propres à Mayotte, un nouveau projet est porté à l’étude par le Conseil Départemental. Une ligne de voie ferrée, “Treni Bile” pour le Train Bleu, relierait Grande-Terre sur les axes Nord-Sud et Ouest-Est, afin de fluidifier un trafic d’une densité devenue problématique.
Pour Razak Inoussa, expert technique du projet interviewé par Mayotte la 1ère, cette solution présenterait de nombreux avantages. « Cette solution, qui est envisagée, va répondre à tous les besoins de Mayotte, car cela prend en compte les problématiques de transport des personnes, des marchandises, et même pour le petit Mayorais, car il y a un aspect social dans ce projet».

Concernant l’aspect technique, l’expert du projet se montre confiant. « Un système a besoin d’entre 750 Volts jusqu’à 25.000n Volts, mais on sait aussi qu’il y a des systèmes autonomes, des systèmes batteries, aujourd’hui la technologie a suffisamment avancé pour répondre aux besoins de Mayotte».

La première étape envisagée de ce projet couvrirait l’axe Longoni – Dembéni, actuellement le plus saturé du réseau de transports, regroupant la majorité de l’activité économique du territoire.

Damien Chaillot