Mayotte : Ouverture anticipée de l’hôpital de Petite-Terre, forcée par la situation sanitaire

Mayotte : Ouverture anticipée de l’hôpital de Petite-Terre, forcée par la situation sanitaire

© Centre Hospitalier de Mayotte Facebook

Prévue initialement au mois d’avril 2021, l’ouverture de l’hôpital de Petite-Terre est finalement effective depuis ce vendredi 26 février.La situation sanitaire a poussé les autorités à avancer l’ouverture d’une partie de la structure en avance de phase afin de pourvoir aux besoins de lits liés au Covid-19 et anticiper sur une possible augmentation du nombre de cas.

Doté d’une aile d’urgence, le nouveau centre médical de référence de Petite-Terre n’est pas en mesure de fonctionner à plein régime, mais une quarantaine de professionnels de santé ont d’ores et déjà investis les lieux afin d’assurer un service de soin opérationnel et augmenter la capacité médicale du territoire en période de pandémie.

L’installation n’est pas encore finalisée, les soignants prennent encore leurs marques, mais ils sont en mesure de prodiguer les premiers soins, avec pour d’atteindre progressivement un rythme de croisière et d’être prêt en cas de recrudescence de cas Covid à Mayotte.Si la structure sera à terme en mesure de traiter les patients Covid, elle assure pour l’instant un rôle déterminant en prenant en charge des patients non-Covid grâce à ses 20 lits déjà disponibles, désengorgeant ainsi les services saturés des autres centres hospitaliers du territoire, notamment le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), libérant de précieux lits qui pourront alors être affecté en fonction des besoins.

Le docteur Yves Cazal, Chef de service du Centre médical de référence de Petite-Terre au micro de Mayotte la 1ère, explique le processus d’installation anticipée :On avait demandé que l’on ne nous charge pas immédiatement à l’arrivée bien sûr, le temps de s’adapter, déménager, faire le rangement, car cela prend du temps.Voir comment tout fonctionne, si tout fonctionne bien (…) On a juste récupéré les patients qu’on n’avait pas pu faire sortir sur l’ancien hôpital, à savoir quatre patients qui ont été transférés ici.Après, on a pris des patients qui sont hospitalisés localement”.

Dans ce contexte de transition particulier, un Élément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale (ESCRIM) arrivé d’Hexagone et composé d’une trentaine de sapeurs-sauveteurs assurera le soutien des équipes médicales dans les rôles de permanence de soin et d’urgences pendant un mois.

Damien CHAILLOT