Mayotte : Hidaya Daousinka première mahoraise nommée commissaire de justice

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Mayotte : Hidaya Daousinka première mahoraise nommée commissaire de justice

Un commissaire de justice est un élément crucial pour le bon fonctionnement de la justice et du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Ce lundi, une Mahoraise a prêté serment et est devenue la première femme de Mayotte à devenir commissaire de justice. Détails avec notre partenaire France Mayotte Matin.

 

Ce lundi 22 juillet 2024, au tribunal judiciaire de Mamoudzou, Hidaya Daousinka a prêté serment après avoir été nommée, le 28 juin 2024, en qualité de commissaire de justice salariée au sein de l’office de commissaire de justice par arrêté du garde des Sceaux, ministre de la Justice. À la sortie de sa prestation de serment, Hidaya Daousinka explique qu’elle “n’en revient pas. J’y suis arrivée. Ça me soulage parce que la formation et les autres examens ont été très longs. Je suis très contente d’être la première Mahoraise à être commissaire de justice”. Cela fait 14 ans que Hidaya est dans le métier. Elle est clerc d’huissier depuis 2010 et a choisi d'évoluer en passant des formations, en obtenant des diplômes de clerc expert et, en 2023, en décrochant l'examen professionnel d'huissier de justice. Il faut un an de parcours pour que l'arrêté de nomination soit prononcé par le garde des Sceaux. Au travers de cette nomination, elle espère servir d’exemple pour les Mahorais. “Il faut que les jeunes de Mayotte prennent leur place”, souligne-t-elle. 

Un commissaire de justice est un maillon important pour le bon fonctionnement du tribunal. À Mayotte, le manque d’attractivité dont souffre le territoire impacte le recrutement de personnel qualifié. Son parcours peut servir d’exemple pour une population qui a toutes les qualités pour suivre son parcours. À Mayotte, il est possible de devenir commissaire de justice ou de suivre une formation pour un autre métier similaire. Un commissaire de justice travaille avec les avocats et le tribunal. Il fait exécuter le jugement prononcé par le tribunal, constate, rapporte des preuves, transmet les convocations. 

Cette profession résulte de la fusion de deux métiers, celui d'huissier de justice et celui de commissaire-priseur, et il y a encore plein d’autres fonctions dans ce métier de la justice. À sa sortie de la salle d’audience du tribunal judiciaire de Mamoudzou, il y avait beaucoup de fierté et d’émotion dans le regard d’Hidaya, mais également dans celui de sa famille et de ses amis qui l’ont accompagnée. Son parcours est un bel exemple à suivre pour de nombreux Mahorais qui souhaitent s'engager pour la justice de Mayotte, qui en a bien besoin.
 

Par France-Mayotte Matin