C’était le 18 novembre dernier: l’artiste mahoraise Zily et ses musiciens se produisaient au Visa For Music, à Rabat, devant des milliers de personnes. Le festival international qui s'est tenu du 16 au 19 novembre 2022 au Maroc a tenu toutes ses promesses. Entre rencontres avec le public et des professionnels venus du monde entier, la chanteuse a profité pleinement de cette expérience exceptionnelle. Elle revient pour Outremers360 sur cette première scène internationale.
Outremers360 : Vous avez participé au festival Visa For Music il y a quelques jours. Comment cela s’est-il passé ?
Zily : Visa For Music a été une expérience incroyable. Pour mon équipe et moi-même, c’était une opportunité à ne pas rater et je suis fière de ce que nous avons montré. On s’est donné à fond pendant 40 minutes et nous avons eu énormément de retours positifs de la part des organisateurs, des professionnels et du public qui a été très réceptif.
Nous avons rencontré énormément de producteurs, de tourneurs prêts à nous accueillir sur d’autres festivals à l’étranger. J’ai pu, de mon côté, échanger avec des artistes du monde entier… Je ne remercierais jamais assez les organisateurs du Visa For Music d’avoir permis cela.
Outremers360 : Des collaborations sont donc à prévoir bientôt ?
Zily : Très certainement ! Je ne peux pas en dire plus pour le moment mais en tout cas, nous espérons de très belles choses du côté du Sénégal et du Burundi…
Outremers360 : Après le Maroc, vous partez pour le festival Sauti Za Busara, à Zanzibar, en février 2023… Beaucoup de pays du continent africain mais rien en Europe, pour le moment ?
Zily : Nous préparons une tournée dans l’Hexagone… c’est en discussion, mais nous mettons la priorité sur la région : de beaux projets sont en préparation du côté de La Réunion où je sais que beaucoup de personnes m’attendent... Il y a également des festivals à Madagascar et aux Comores où nous espérons nous produire en 2023. En tout cas, tout ce que je souhaite, c’est que nous fassions le plus de villes dans le monde !
Outremers360 : Avant de vous envoler pour Rabat, vous avez donné deux concerts à Mayotte. Il s’agissait de vos premières dates. Pouvez-vous nous en dire quelques mots.
Zily : C’était une première pour moi de faire ces concerts en live de presque deux heures face à mon public ! C’était il y a quelques semaines, mais j’ai l’impression que c’était hier tellement je revois encore les images dans ma tête : la ferveur du public, les chants, la joie….
Nous avions une pression monstrueuse car c’est la structure que j’ai créé qui a porté l’organisation de A à Z. Je crois qu’aucun artiste n’a jamais fait ça à Mayotte. Nous avons réservé deux stades pour cela, au sud et au nord de Mayotte. Tout s’est très bien passé, grâce à Dieu, et je tenais à remercier les partenaires qui ont cru en ce projet ainsi que tous les artistes et bénévoles qui se sont mobilisés pour que ces évènements soient une réussite !
Outremers360 : D’autres dates sont prévues à Mayotte ?
Zily : Nous avançons petit à petit, par étapes. Cela coûte énormément d’argent d’organiser des concerts. Dans l’idéal, j’aimerai pouvoir me produire sur des évènements phares de la scène Mahoraise en 2023, sans forcément être organisatrice.
Outremers360 : En quoi c’est différent de se produire ailleurs ?
Zily : Cela n’a rien à voir ! À Mayotte, les gens me connaissent, connaissent mes chansons. Au Visa For Music, le public ne venait pas forcément pour moi : il faut les capter, les entraîner dans un univers qui n’est peut-être pas le leur. Je pense qu’ils ont aimé… En tout cas, c’est ce qu’on a ressenti. Quand ça se passe comme ça, on se dit que rien n’est impossible !
Outremers360 : Quels conseils donneriez-vous à des artistes de Mayotte qui souhaiteraient faire des festivals à l’étranger
De se lancer ! Il faut se renseigner et postuler ! Pour moi, travailler le live avec de bons musiciens, c’est la base si l’on veut se produire ailleurs. Donc, pas de secrets : le travail, la persévérance, croire en son projet et bien s’entourer. Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! Il faut avoir une équipe qui soit capable de chercher les bonnes opportunités pour nous. Une fois qu’on a saisi l’opportunité, il ne faut pas se rater et travailler, travailler, travailler ! Si une porte s’ouvre, il faut foncer car lorsqu’elle se referme, on ne sait pas quand une autre s’ouvrira.
Outremers360 : Quelle est la suite pour les prochains mois ?
Je vous réserve des surprises… Mais là, le plus important c’est de retourner rapidement en studio pour répéter. On prépare de belles choses en tout cas !
SA