La Réunion: Le Président du Département Cyrille Melchior débloque 5 millions d'euros pour les collèges impactés par Garance

© Département de La Réunion

La Réunion: Le Président du Département Cyrille Melchior débloque 5 millions d'euros pour les collèges impactés par Garance

Le mardi 4 mars, Cyrille Melchior, Président du Département de La Réunion, s'est rendu dans l'Est de l'île pour rencontrer les sinistrés de Garance et évaluer les dégâts causés par le cyclone. Accompagné de plusieurs élus et responsables locaux, il a visité des collèges endommagés, des habitations sinistrées et des exploitations agricoles durement touchées.



La visite a débuté au collège Mille Roches à Saint-André, où des vents de plus de 214 km/h ont provoqué d'importants dégâts, notamment l'écroulement de murs de clôture et l'arrachement de la toiture. Le principal de l'établissement, Jean-François Fontaine, a signalé de nombreux autres dommages dans cet établissement en cours de rénovation.

© Département de La Réunion

Les travaux de réparation pour ce seul collège sont estimés à 400.000 euros. "Nous allons tout réparer pour faire en sorte que la rentrée du 17 mars se passe dans les meilleures conditions", a déclaré Cyrille Melchior. "Ce sera aussi le cas dans la vingtaine de collèges ayant subi des dégâts, où les travaux à réaliser dans l'immédiat sont évalués entre 4 et 5 millions d'euros. Nos agents sont pleinement mobilisés et nous faisons appel à des entreprises pour renforcer les équipes du Département". Seul le collège Hubert de Lisle, à Saint-Benoît, pourrait connaître une rentrée différée, en raison de la gravité des dommages.

Des habitations détruites et des habitants sous le choc

Le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, a déploré la situation dramatique de sa commune : "Des centaines de maisons, voire un millier, n'ont plus de toit". Parmi elles, celle de la famille Rassabi à la Rivière-des-Roches, qui a vu sa toiture arrachée. "Après que le toit soit arraché, nous nous sommes réfugiés à 11, tout d'abord dans une petite pièce de la maison, puis dans des voitures en attendant que les rafales s'arrêtaient, puisque les murs ont tremblé", ont raconté les occupants.

Dans le quartier de Chemin Sévère, la maison de Marie-Annick Yip Seine a été entièrement détruite. "La maison s'est envolée sous nos yeux", ont témoigné ses voisins. "Nous avons vu Marie-Annick au milieu de ses meubles, se protégeant la tête avec... une nappe de table. Je suis sorti la secourir en enjambant ma clôture parce que le chemin était impraticable à cause du torrent de boue qui dévalait la pente. On peut dire qu'elle est une vraie miraculée".

© Département de La Réunion
© Département de La Réunion


Lors d'une réunion à la mairie de Saint-Benoît, Cyrille Melchior a annoncé la mise en place rapide d'aides pour les familles sinistrées, notamment via le CAPAH et le Pacte Département et Territoires (PDT), en collaboration avec le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS).

L'agriculture en grande souffrance

Le Président du Département s'est ensuite rendu à Bras-Panon, où le maire Jeannick Atchapa a décrit "un cataclysme d'une ampleur désastreuse". Il a salué l'initiative de Patrice Thien-Ah-Koon, maire du Tampon, qui a mobilisé une équipe et du matériel pour aider les communes sinistrées.

Les pertes agricoles sont considérables. À Paniandy, un éleveur de cabris a vu son exploitation entièrement détruite. À Saint-André, une éleveuse a perdu 36 000 poulets. "La situation est catastrophique pour l'agriculture à La Réunion", a déclaré le Préfet Patrice Latron. Une réunion est prévue à la Chambre d'agriculture le 5 mars pour élaborer une proposition qui sera présentée au ministre des Outre-mer, attendu sur l'île les 6 et 7 mars 2025. 

 

 

Damien CHAILLOT